meilleurs photographes 2021

Les quinze meilleurs photographes 2021 sur Beware!

Image d'avatar de Clara De SmetClara De Smet - Le 3 janvier 2022

Chez Beware! on ne change pas les bonnes habitudes. Nous vous conseillons une nouvelle fois une sélection des 15 meilleurs photographes de l’année.

Nous vous proposons une rétrospective variée : féminité, beauté de la photographie, inégalités du monde, tragédie, clichés effrayants…

Carlota Guerrero, ôde à la féminité

Carlota, originaire de Barcelone pratique la photographie depuis son plus jeune âge en autodidacte. L’artiste a déjà publié sa première monographie, un ouvrage nommé “Tengo un Dragon Dentro del Corazon” retraçant ses créations les plus emblématiques à découvrir.

L’inspiration centrale de cette artiste se traduit par l’énergie féminine. Elle rend hommage aux femmes avec des œuvres les montrant fortes, délicates, spirituelles, sensuelles et majestueuses.

Je n’essaie pas d’être controversée ou faire polémique, j’essaie juste de dépeindre la beauté et la dignité des femmes hypersexuelles, sans avoir à m’excuser

Carlota Guerrero
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Lili Waters déconstruit le mythe de la féminité

La photographe Australienne représente les femmes de manière libres, fortes et indomptables. L’artiste essaye avec ses créations de dépeindre la force, mais également la fragilité de la féminité.

Sa série “Anthropocene, The Age of Humans”, a une particularité. Les visages sont couverts, d’un tissu ou avec les cheveux de la femme photographiée. Cette caractéristique permet aux femmes de s’identifier au modèle et de porter un message universel.

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David Quesada Acedo le volupté des toiles classiques

Ce photographe barcelonais est un inconditionnel amoureux de l’Histoire de l’art. Il est également attiré par le domaine de la mode cela explique ses collaborations avec les magazines comme Vogue, Pop Tag, Plein Tag…

Les jeux de lumière sont la spécialité de David Quesada Acedo. L’artiste réalise de nombreux nus, les corps sont majestueusement mis en avant. Une volupté se dégage des créations de David, le photographe joue avec les objets symboliques du classicisme : des fruits, des fleurs, des miroirs, des tissus riches…

Depuis peu, l’artiste a créé un compte instagram pour partager ses clichés de voyages. La manière dont il présente ses photographies est remarquable puisque nous pouvons avoir la nette impression de voir un documentaire. Le travail de David ne s’arrête donc pas seulement aux corps. Si vous voulez découvrir le Népal, la Thaïlande, le Chili ou différents pays d’Europe c’est l’occasion d’aller jeter un œil au travail de l’artiste sur instagram.

David Quesada Acedo

Joshua K. Jackson, le street photographe incontournable de Londres

La photographie urbaine n’est pas donné à n’importe qui. L’artiste sait capturer les rues de Londres et en faire une véritable poésie.

Le travail de Joshua K. Jackson retranscrit l’âme des grandes à la perfection. Son secret n’est autre que la spontanéité et l’authenticité. Il ne calcule pas où, quand, et pourquoi il photographie un élément en particulier. Il laisse son appareil photo le guider et le travail se fait naturellement. Toute la beauté de ses clichés se trouve dans cette démarche.

Le street-photographe n’est pas autodidacte comme les autres. C’est d’abord dans le domaine de l’économie et de la finance que le jeune artiste originaire du Buckinghamshire s’est lancé. Ce n’est que seulement en 2016 que Joshua découvre la photographie qui devient rapidement une passion.

Joshua K. Jackson

Jonas Bendiksen, un photoreporter qui a dupé tout le monde au festival “Visa pour image”

Cette année, le photographe norvégien a fait sensation au festival international du photojournalisme “Visa pour l’image”.

Jonas Bendiksen a photographié la ville de Vélès, dans le nord de la Macédoine, qui a été accusée d’héberger des sites internet relayant de fausses informations en faveur de l’ancien candidat des États-Unis Donald Trump. Par la suite, il en a fait un faux reportage The Book of Veles, personne n’a compris la supercherie lors de l’exposition au festival.

Comme pour mes autres projets, la photographie n’est toujours qu’un outil ou une excuse pour me plonger la tête la première dans ce qui me fascine à un moment donné. C’était ma chance de me débattre avec toute cette question de savoir où le journalisme, les manipulations, les contrefaçons profondes, les fausses nouvelles et la photographie se confondent – ​​et peut-être essayer de regarder un peu l’horizon des événements et d’imaginer où tout cela pourrait se diriger.

Jonas Bendiksen
Jonas Bendiksen photographe

Giles Clarke, un combat poétique

Giles Clarke également pour l’occasion du festival “Visa pour l’image“, le 29 Août à Perpignan est présenté son travail : “Yemen; Conflict + Chaos”.

C’est une première victoire qui se profile lorsqu’en 2016 le sénateur américain Bernie Sanders utilise une de ses photographies afin d’illustrer “la situation désespérée du Yémen”. D’autres acteurs tels que Nicholas Kristof, lauréat du prix Pulitzer pour le “New York Times”, apportent une dimension plus critique à son travail.

La souffrance et la colère contre les injustices, mon appareil photo est devenu un outil de sensibilisation et d’activisme

Giles Clarke
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Johnny Miller, l’artiste capture en image les inégalité du monde

Avec sa série Unequal scenes” Johnny Miller marque la division des personnes dans les métropoles du monde entier. Les conséquences de l’apartheid sur l’urbanisme ont touché l’artiste. Il a photographié 16 métropoles autour du globe. Chacun de ses clichés est pris avec une vue aérienne.

La beauté de pouvoir voler, c’est de voir les choses sous un nouvel angle, de voir les choses telles qu’elles sont réellement.

Johnny Miller
Johnny Miller unequal scenes

Maria Passer et le village russe figé dans la glace

La ville minière Vorkouta devient une véritable œuvre d’art. Avoisinant les -50°C durant l’hiver, les bâtiments abandonnés sont recouverts de blanc et de glace les salons, les bureaux et les chambres sont désormais blanches. La ville anciennement peuplé est aujourd’hui une ville fantôme. La photographe à travers son objectif fait honneur ce village russe de la république des Komis.

Vorkouta marie passer

Søren Solkær, la beauté de la migration des étourneaux

Søren Solkær est un photographe danois qui n’est plus à présenter. Il est notamment reconnu pour ses portraits de musiciens : Paul McCartney, David Lynch, Amy Winehouse, Pharrell Williams, Adèle ou encore Patti Smith.

Sa série “Black Sun” est un projet très personnel pour le l’artiste. Il a pu retrouver ses paysages d’enfance, dans les marais du sud du Danemark. Un endroit stratégique où jusqu’à un million d’étourneaux se rassemble au printemps et à l’automne. Ils se rassemblent juste avant la migration et préparent le terrain pour l’un des phénomènes les plus spectaculaires à voir de la nature.

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John Brinton Hogan, l’exploitation des territoires

Il a une admiration pour les paysages défilant en voiture. Sa série de photos Vacation nous embarque au cœur des territoires américains de l’Ouest.

Il ne reste plus que quelques espaces américains qui ne sont pas modifiés par l’Homme et c’est ce que John Brinton Hogan veut montrer. Ce souvenir de quelque chose qui n’a jamais existé, il rappelle le caractère faux et artificiel de ses espaces naturels pour nous questionner sur notre relation à la Terre. 

Son attirance par les espaces se retrouve également dans le traitement de ses créations puisqu’il ressent le besoin de modifier ses photographies pour en faire des objets d’art plus que des photos. La série Visual Aphasia témoigne d’ailleurs de ces modifications faites manuellement sur les personnages de ses photographies, ils se retrouvent recouverts de peinture brillante et de matériaux scintillants.

John Brinton Hogan

Audrey Marquis et les maisons hantées

D’origine franco-canadienne, elle vit maintenant en Allemagne en tant que traductrice après avoir fait ses études à Montréal dans la communication et le commerce. Elle ne vit pas de la photographie, il s’agit seulement d’une passion qu’elle pratique en passe-temps.

Audrey modifie les lumières et les couleurs au montage, en tant que photographe autodidacte, elle transforme complètement les images réelles et banales en clichés surnaturels et effrayants. C’est assez fabuleux à voir. Les tempêtes et le brouillard sont des effets spécieux naturels que l’artiste affectionne particulièrement, cela donne un aspect fantasmagorique.

Tiny Houses & Big Mysteries Audrey Marquis

Pelle Cass, la vision du monde chaotique et humoristique de l’artiste

Le photographe est âgé de 67 ans, né à Brooklyn, il y vit encore aujourd’hui. Depuis 2002, il enchaîne les projets photographiques, tous plus éclectiques les uns que les autres. C’est ce qui l’anime, la diversité.

La série “Selected People” de Pelle Cass, a pour but est de représenter l’étrangeté du temps, l’apparence exacte des gens, un monde surprenant visible seulement à travers le prisme de l’objectif d’un appareil photo. Adepte des blagues visuelles, il s’amuse avec ce qu’il a immortalisé.

Si des jumeaux se promènent dans le cadre, je les laisse toujours à l’intérieur pour que les gens pensent que c’est une astuce Photoshop.

Pelle Cass, Interview pour Vice
Série photo Selected People

Sandro Giordano, ou comment raconter la tragédie par l’ironie

Sandro Giordano est un Italien âgé de 49 ans, originaire de Rome. Il a d’abord effectué des études sur la scénographie et l’art dramatique. Par la suite le futur photographe devient acteur pendant une vingtaine d’années.

Ce n’est que bien plus tard qu’il se consacre à la photographie. Né en 2013, son projet IN EXTREMIS – bodies with no regrets, représente l’entièreté de son travail. Il y met en scène des personnages victimes de leurs propres obsessions, de leurs propres névroses. Une humanité brisée qu’il immortalise avec tendresse, très inspirée de Charlie Chaplin et de Laurel et Hardy qui ont marqué son enfance. Il tente de reprendre le chemin de leur humour, leur thème de la chute, leur côté burlesque.

Ses clichés chaotiques et haut en couleurs dédramatisent les chutes des personnages. Les visages des comédiens sont cachés d’où la grande importance donnée aux décors et aux vêtements qui sont de couleurs vives. Ce choix stratégique de palettes très saturées attise la curiosité des spectateurs.

La perfection est dans l’imperfection

Sandro Giordano
Sandro Giordano

Henri Prestres, sa série de photos sombres et mélancoliques “The velvet Kingdom”

Henri Prestes est un photographe d’art portugais basé en Europe du Sud. En avril 2021, l’artiste photographie la nuit, à sa façon comme toujours. Dans cette nouvelle série, chaque cliché dépeint une personne, parfois deux, entourées de l’immensité d’un paysage sombre et brumeux.

The velvet Kingdom montre plusieurs clichés traversant des champs brumeux, ses montagnes enneigées et ses petits villages, explorant des récits de solitude et de mélancolie.

Être seul, au milieu de nulle part et la nuit, c’est là où je me sens le plus à l’aise.

Henri Prestres
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Cristina de Middel, rendez-vous avec une photographe sur le fil de l’extraordinaire

L’artiste espagnole, photographe associée chez Magnum, ne nous dorlote pas, elle tient à nous briefer sur notre autonomie en tant que récepteur de photographies, le soi-disant “ça a été” de “l’instant de vérité cristallisé” ne tergiverse plus tant le rôle majeur de la photographie repose dans son processus de fabrication subjectif. Et si la photographe écrit avec la lumière, c’est une kyrielle d’histoires qui se racontent dans l’œil de cette artiste passée par les beaux-arts, qui s’explique la cohésion sociale historique par le témoignage, celui que l’on se raconte…

Cristina de Middel sollicite notre imaginaire collectif parce qu’il se trouve au fondement de nos opinions, des histoires qu’on nous a racontées et qu’on se raconte, et que la plupart du temps on tient pour vrai.

“Le monde nous est présenté avec des titres qui incluent un message sur ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, mais prétendent toujours être neutres. L’actualité, les gouvernements, les institutions, à un moment donné, ont commencé à viser à persuader plutôt qu’à informer, et je trouve ça très dangereux, car ils utilisent des outils envers lesquels les gens ont une entière confiance, comme la photographie… Pour éviter cette confusion et pour préciser que je ne dis aucune vérité, j’utilise une imagerie qui ne laisse aucun doute.”

Cristina de Middel
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À voir aussi, notre article sur les meilleurs photographes de 2020.

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Clara De Smet
Article écrit par :
Rédactrice web culture, spécialisée dans la musique. Passionnée par la découverte de nouveaux talents et de la chanson française. "La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée" - Platon

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