Série photographique réalisée dans plusieurs régions du sud de l’Europe, The Velvet Kingdom montre plusieurs clichés traversant des champs brumeux, ses montagnes enneigées et ses petits villages, explorant des récits de solitude et de mélancolie.

Henri Prestes est un photographe d’art portugais basé en Europe du Sud. En avril 2021, l’artiste photographie la nuit, à sa façon comme toujours. Dans cette nouvelle série, chaque cliché dépeint une personne, parfois deux, entourées de l’immensité d’un paysage sombre et brumeux.

L’étrangeté sous un angle cinématographique
Le brouillard crée un univers presque alternatif et même l’endroit le plus banal, voire ennuyeux peut sembler obsédant et mystérieux avec certaines conditions météorologiques, la bonne lumière et le talent d’Henri Prestes. L’étrangeté et l’obscurité sont ainsi un thème récurrent dans les créations du photographe et sont surtout une influence majeure dans son esthétique surréaliste.


Pour accentuer cette esthétique, il utilise plusieurs techniques. Par exemple, il essaye le plus souvent possible de trouver une lumière artificielle pour guider ses photos et il utilise également toujours un filtre de diffusion sur l’objectif appelé Black Pro-Mist pour que les sources de lumière aient un aspect plus flou.

Être seul, au milieu de nulle part et la nuit, c’est là où je me sens le plus à l’aise.
Henri Prestes
Ce qui intéresse vraiment l’artiste, c’est d’essayer de créer des moments cinématographiques qui sont principalement ancrés dans la réalité, à l’exception d’un ou deux petits détails qui ne semblent pas tout à fait corrects. Un peu comme dans un cauchemar, lorsque l’on a l’impression que quelque chose est sur le point d’arriver. Cela nous met forcément assez mal à l’aise et c’est exactement le but du photographe, un peu sadique on vous l’accorde.

Les scènes prennent à nouveau une envergure spectaculaire derrière l’objectif de l’artiste portugais
La nuit noire, le brouillard, l’absence de visibilité… C’est presque angoissant. C’est cette atmosphère sombre de mélancolie qu’a à nouveau voulu faire transparaitre Henri Prestes dans ces clichés. Mélancolie liée aux petits villages dans lequel le photographe a réalisé cette série. Les protagonistes qui apparaissent sur les photos sont quasiment tous de dos et semblent vouloir raconter une histoire. Ce qui renforce le côté mystérieux.

Cela rappelle étrangement « They Drive by Night », une série apparue deux ans auparavant. En effet, celle-ci transmettait la même émotion de solitude mais était centrée sur des voitures. Quoi qu’il en soit, la nuit ou le petit matin ont toujours été les moments de prédilection de l’artiste.

Retrouvez toutes les oeuvres d’Henri Prestes sur son site ou sa page instagram.