Depuis janvier nous vous tenions au courant des sorties de titres distillées çà et là par le groupe et sept épisodes nous étaient parvenus, l’album étant amené comme une série télévisée. Et il faut dire que le teaser était franchement de qualité. Depuis, l’album est sorti, OVNI musical de l’année 2020, “Song Machine, Season One: Strange Timez” sonne le grand retour du groupe animé.
Casting trois étoiles pour show musical
Il y a eu Momentary Bliss en featuring avec slowthai & Slaves, Désolé partagé avec Fatoumata Diawara, Aries avec Peter Hook & Georgia et on s’est dit que le nouveau projet de Gorillaz partait fort et un peu dans tous les sens. Puis est arrivé Friday 13th feat Octavian, PAC-MAN en duo avec ScHoolboy Q, Strange Timez avec Robert Smith et le grand final, Pink Phantom dans lequel on ne retrouvait ni plus ni moins que 6LACK et l’iconique Elton John. Et là tous les feux étaient au vert, avec ce septième album la bande animée ne revenait pas pour faire de la figuration. Un casting trois étoiles pour un rendu (d)étonnant, un mélange d’inspirations et d’univers qui s’entremêlent, qui se rencontrent par la force du génie créatif de Damon Albarn et le dessin de Jamie Hewlett.
Finalement c’est un rendu Juke-box, 17 titres et autant d’invités qui viennent tenir compagnie au quatuor virtuel composé de 2-D, Noodle, Russel Hobbs et Murdoc Niccals. La crème de la crème réunie sur cet album contrasté, balançant de l’influence soul à la funk, en passant par la dub et le rap, un libre cours à l’imagination comme l’explique le chanteur : ” en écrivant le premier titre, l’Épisode Un, on n’avait aucune idée de ce à quoi ressemblerait le Six, et encore moins le Onze ! En fait c’est comme se réveiller un jour en se disant : ‘Tiens, ça ressemble à une bonne idée, il faut creuser ça’… C’est la ‘joie de vivre’ [en français] qu’on ressent à imaginer que tout est possible“. Song Machine, Season One: Strange Timez nous enthousiasme par sa créativité et son envie de nous amener là où on ne les attend pas. On secoue la tête et on tape du pied, le long de cet album étonnant mais fidèle au style pop un peu sombre que l’on aime retrouver chez le groupe. Un pied de nez à 2020 qui jusqu’ici n’avait pas mi la barre très haute niveau bonnes nouvelles.
À l’heure des restrictions et des interdictions, Gorillaz revient et n’en fait qu’à sa tête.
Une envie d’aller où bon leur semble, sans préjugés, comme portés par un vent d’indépendance. Et si l’on demande si ce désir de ne rien s’interdire n’a pas un côté politique, Damon Albarn répond ainsi : “Autant que n’importe quel groupe de ‘cartoons’. Regardez ‘Family Guy’ ou les ‘Simpsons’, c’est très politique ! Et même ‘South Park’ ressemble aujourd’hui à un documentaire politique sérieux“. La farce rejoint le vrai monde, et quitte à voir les frontières se troubler autant se joindre à la fête en attendant la saison deux, sans doute là où on ne l’attend pas encore.
Ecouter l’album Song Machine, Season One : Strange Timez
P.S. Ils avaient teasé un feat avec Tame Impala, on l’attend toujours !