Les meilleurs films de science-fiction

Les meilleurs films de science-fiction

La science-fiction est un registre de cinéma particulièrement riche et de nombreux films ont, aujourd’hui, rejoint le Panthéon des plus grands. Afin d’accompagner ce deuxième confinement, nous vous proposons une liste des meilleurs films de SF. En espérant qu’ils vous permettront de vous évader, voire peut-être vous réconforter… Car bien souvent, notre réalité est plus agréable que ces univers fictifs. Tout du moins pour l’instant.

Premier contact de Denis Villeneuve (2016)

De mystérieux vaisseaux extraterrestres débarque au quatre coins du monde sans que personne ne connaisse la raison de leur présence. Dans un contexte international de plus en plus tendu, la linguiste Louise Banks (Amy Adams) est chargée de comprendre leurs intentions. Denis Villeneuve signe avec Premier Contact une véritable révolution du genre et se sert de la rencontre avec l’inconnu spatial pour tisser la toile d’un drame humain bouleversant. Aucun superlatif n’est suffisant pour décrire ce film.

Premier contact

Ad Astra de James Gray (2019)

L’astronaute Roy McBride (Brad Pitt) s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu dans le but de résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Ad Astra est un fabuleux croisement entre Apocalypse Now et 2001 : L’Odyssée de l’espace, rien que ça. Encore une fois, c’est l’immensité de l’espace et son vide écrasant qui servent de métaphore pour traduire les sentiments intérieurs d’un fils envers son père. Brad Pitt délivre l’une de ses plus belles performances et pour un film contemplatif, force est de constater que les rares scènes d’action sont parmi les plus spectaculaires de ces dernières années.

Ad Astra

Blade Runner de Ridley Scott (1982) / Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve (2017)

Rick Deckard (Harrison Ford) est un blade runner. Son travail est de traquer les réplicants, des androïdes en tout point identique aux humains. Il accepte la mission de retrouver quatre d’entre eux, en fuite quelque part sur Terre. A travers cette histoire, le film soulève une question primordiale : qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? Blade Runner est probablement le plus grand film de science-fiction de l’histoire tant il a influencé le genre, de par ses thématiques et son univers visuel. Véritable échec à sa sortie, il a su au fil des années trouver la place qu’il mérite.

25 ans plus tard, Villeneuve entreprend la difficile tâche d’imaginer la suite de ce monolithe… S’il n’atteint pas la dimension de l’original, Blade Runner 2049 reste une suite brillante qui a l’intelligence de reprendre les mêmes problématiques pour en dégager de nouvelles interrogations.

Blade Runner

2001 : L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick (1968)

Considéré par beaucoup comme le plus grand film de tous les temps, 2001 : L’Odyssée de l’espace est une expérience visuelle et sonore sans égale. Sa richesse est telle que nous n’avons pas fini de l’analyser et chaque nouveau visionnage apporte une lecture différente. Tant d’éléments ont rendu ce film culte : la valse spatiale sur la musique Le Danube Bleu de Johann Strauss, l’ellipse la plus osée du cinéma, la voix monocorde de Hal… A voir sur grand écran.

2001 : L'Odyssée de l'espace

La Guerre des Mondes de Steven Spielberg (2005)

Dans le New Jersey, Ray Ferrier (Tom Cruise), docker divorcé, n’entretient plus que des relations épisodiques avec son fils Robbie et sa fille Rachel. Un matin, son ex-épouse lui confie la garde de leurs deux enfants. Seulement, le soir même, un orage électromagnétique éclate et déclenche d’étranges phénomènes… Qui livreront le monde au chaos absolu. En adaptant ce roman de H.G. Wells, Spielberg nous livre, une fois n’est pas coutume, une histoire centrée sur la famille. Mais la grande force du film est la maestria de sa mise en scène horrifique. Ce film est tout simplement un cauchemar sans fin, tout y est si judicieusement construit et amené qu’on devrait l’étudier en école de cinéma. Le bruit des machines vous hantera longtemps…

La Guerre des Mondes

Solaris d’Andreï Tarkovski (1972)

Le psychologue Kris Kelvin est chargé par les autorités de se rendre sur une station orbitale, lieu d’observation de la planète Solaris. Le contact avec la Terre y a été rompu suite à de mystérieux phénomènes. La réponse soviétique à 2001 : L’Odyssée de l’espace est un film empli de mystère, un voyage halluciné aux confins de la folie, où chaque silence n’est que l’écho d’une angoisse sourde. Tarkovski nous parle du déclin de notre civilisation qui ne laisse plus sa place à la nature, à l’image de cette hypnotique séquence sur le périphérique Tokyoïte. Seule œuvre de science-fiction du maître russe, Solaris n’en est pas moins une leçon de genre.

Solaris

Under the skin de Jonathan Glazer (2014)

Film de science-fiction expérimental où un extraterrestre (Scarlett Johansson) traque les hommes en les séduisant sous une fausse apparence, ce long-métrage est avant tout une étude clinique de la chair, celle qui est lisse, ferme, épaisse, déformée…  Les déambulations de son personnage, sorte de mante religieuse impitoyable à la danse nuptiale terrifiante, placent le spectateur en observateur impuissant et pétrifié. La toile se tisse lentement à travers une Écosse froide, humide, où la parole est presque inexistante. En mêlant l’horreur la plus crue aux scènes les plus intimes, Under The Skin est un film immense, de ceux dont l’appréhension est difficile et qui pourtant vous hantent à jamais.

Under the skin

High Life de Claire Denis (2018)

Un groupe de criminels condamnés à mort accepte de commuer leur peine et de devenir les cobayes d’une mission spatiale en dehors du système solaire. À travers cette mission hors normes, la réalisatrice nous offre un film fascinant, d’une grande beauté plastique et parsemé de séquences aussi fabuleuses qu’éprouvantes. Robert Pattinson et Juliette Binoche y sont magnifiques tant leur présence transpire et s’impose dans le cadre.

High Life

Alien : le 8ème passager de Ridley Scott (1979)

En route vers la Terre, le vaisseau commercial Nostromo reçoit un signal venant d’une planète inconnue. L’équipage décide alors de se rendre sur place. Est-il encore besoin de présenter Alien, le film qui a défini les codes de tout le cinéma de genre, et ce encore aujourd’hui ? Véritable révolution, film de SF claustrophobique et suintant l’horreur, créature monstrueuse encore jamais égalée… (notamment grâce à Hans Ruedi Giger) Pour son deuxième film, Ridley Scott a frappé fort, très fort. Et a transformé l’essai en signant Blade Runner trois ans plus tard.

Alien : le 8ème passager

Dark City d’Alex Proyas (1998)

John Murdoch (Rufus Sewell) se réveille dans une baignoire, au milieu d’une salle de bain au carrelage froid et vert. Il n’a aucun souvenir. Traqué par l’inspecteur Bumstead, il cherche à comprendre et part a la recherche de son identité. Dark City est une œuvre étrange à l’univers d’un désespoir absolu, sorte de mélange incongru entre Hellraiser et Blade Runner. En reprenant les codes du film noir, Alex Proyas signe un thriller efficace jusqu’au terrible twist final.

Dark City

District 9 de Neill Blomkamp (2009)

Un mystérieux vaisseau, suspendu au-dessus de Johannhesburg, abrite une colonie d’extraterrestres épuisés, à moitié morts… Ces “crevettes” vont être parqués dans un gigantesque ghetto, sorte de décharge purulente : le district 9. Premier film de son réalisateur, District 9 est un formidable cocktail mélangeant critique acerbe d’une société gangrénée par ses têtes dirigeantes et blockbuster aux scènes d’action jouissives. Ce faux documentaire a été la belle surprise de la fin des années 2000 et imposa Blomkamp comme l’un des espoirs du genre. Ses deux films suivants, malgré d’évidentes qualités, n’ont pas retrouvé un tel éclat.

District 9 de Neill Blomkamp

Mad Max : Fury Road de George Miller (2015)

Max (Tom Hardy) est capturé et fait prisonnier dans la Citadelle dirigée par Immortan Joe. Il parvient à s’en échapper et se retrouve embarqué dans une course poursuite explosive. Film fou, grandiose dans ses effets, à la bande son transcendante, Mad Max : Fury Road est tout simplement l’une des plus grosses claques visuelles du XXIème siècle. Tout n’y est que rugissement de moteurs, douleur grinçante, ocre désespoir… Un grand film de metteur en scène mené tambour battant.

Mad Max : Fury Road

Fahrenheit 451 de François Truffaut (1966)

Guy (Oskar Werner), pompier zélé, a pour mission de détruire les livres qui sont devenus interdits. Lorsqu’il fait la rencontre de Clarisse, une institutrice, il en vient à douter de sa fonction. En adaptant ce roman culte de Ray Bradbury, Truffaut signe l’un de ses plus beaux films. Son univers est aussi austère que possible, son rythme, d’une tristesse infinie. Le personnage de Guy évolue tel un mort-vivant tandis que sa femme, qui n’a d’yeux que pour les écrans, n’est que le reflet d’un monde en disparition. Fahrenheit 451 est une véritable déclaration d’amour au pouvoir des mots.

Fahrenheit 451

Orange Mécanique de Stanley Kubrick (1971)

Dans une Angleterre futuriste et inhumaine, un groupe d’adolescents se déchaînent chaque nuit, frappant et violant d’innocentes victimes. Alex (Malcolm McDowell), le leader du gang est arrêté et condamné à 14 ans de prison. Il accepte alors de se soumettre à une thérapie de choc destinée à faire reculer la criminalité. Film culte de son auteur (parmi tant d’autres…), Orange mécanique est une plongée écœurante dans l’ultraviolence où le burlesque y côtoie le raffinement le plus délicat et la frénésie n’est que contrôle, à l’image de cette séquence majeure, accélérée au montage, où Alex fait l’amour avec deux femmes rencontrées dans la rue. Véritable choc à sa sortie, ce film n’a rien perdu de son énergie viscérale.

Orange Mécanique

Akira de Katsuhiro Ôtomo (1988)

Au sein de Néo-Tokyo, capitale déshumanisée aux tours caressant les cieux, le jeune Tetsuo est le cobaye d’expérimentations scientifiques visant à développer ses capacités psychiques. Doté alors d’une puissance insoupçonnée, le garçon part en guerre contre cette société qui l’a assassiné. Premier film d’animation japonaise à arriver en France, représentant phare du mouvement cyberpunk, Akira connut un succès tonitruant et ouvrit la voie à toute une ribambelle de réalisateurs talentueux. En concevant l’adaptation de sa série de mangas, Ôtomo réussit le difficile pari de condenser tous les thèmes abordés en 2 heures de film tout en en proposant une lecture différente. L’expansion urbaine, la peur de la catastrophe (l’ombre d’Hiroshima plane tout le long), la télékinésie, l’ultraviolence, l’adoration d’un culte, les expériences génétiques, la jeunesse désœuvrée… Tous ces éléments font d’Akira l’un des films majeurs de la science-fiction.

akira

Les Fils de l’homme d’Alfonson Cuarón (2006)

Depuis vingt ans, aucun enfant n’est venu au monde. La civilisation est en proie au chaos, gangrénée par les fanatiques religieux, un pouvoir militaire répressif, des inégalités de plus en plus creusées. Théo Faron (Clive Owen), ancien militant idéaliste est contacté par son ex-épouse pour escorter une jeune femme en lieu sûr. Il découvre alors qu’elle est peut-être le dernier espoir de l’humanité. Chef-d’œuvre du genre, Les Fils de l’homme est une réflexion passionnante sur les dérives de notre société qui s’auto-détruit après être arrivée à saturation. Porté par une mise en scène exceptionnelle (tout le monde se rappelle le fameux plan-séquence tourné à l’intérieur d’une voiture prise d’assaut) et des acteurs talentueux, ce film reste aujourd’hui une intense démonstration du pouvoir cinématographique. Et puis voir Michael Caine en hippie défoncé ça ne se refuse pas…

Les Fils de l'homme

La mouche de David Cronenberg (1986)

Seth Brundle (Jeff Goldblum) est un brillant biologiste travaillant sur la téléportation. Il met au point une machine qui devrait permettre d’y arriver et décide de l’expérimenter sur lui-même. Mais un invité inattendu le rejoint dans l’habitacle : une mouche. Film culte de son auteur, La Mouche est une véritable prouesse d’effets spéciaux et de maquillage, les transformations physiques du personnage sont toujours aussi répugnantes à voir. À travers l’histoire de ce scientifique victime de ses propres expérimentations, Cronenberg nous parle du rejet de l’autre face à la “maladie”, de la peur de l’inconnu et délivre une saisissante étude de la chair métamorphosée, thème central de son œuvre. À noter que District 9 fut probablement grandement inspiré par ce film.

La mouche

Star Wars, la première trilogie (1977, 1980, 1983)

Peut-on réellement faire une liste des meilleurs films de science-fiction sans mentionner Star Wars ? L’un des plus gros succès commercial de l’histoire fut une véritable révolution et a participé à l’écriture du cinéma moderne, gouverné par les blockbusters et suites en tous genres. Film à grand spectacle puisant son inspiration dans la mythologie grecque, Star Wars est tout simplement l’un des univers les plus riches et étendus jamais conçus. Tout y est : le souffle épique, l’histoire d’amour, la révolte des faibles faces aux oppresseurs, les vaisseaux qui hurlent, les sabres qui brillent, les explosions qui pètent, le générique qui défile, Dark Vador, l’orchestre tonitruant… Star Wars putain, Star Wars ! Ayant 22 ans, j’ai découvert la prélogie en même temps que les originaux et même si mon œil cinéphile a bien compris qu’elle est loin d’être comparable, en particulier l’épisode II (mention spéciale à la romance Anakin/Padmé, comble du ridicule), le charme opère tout de même, mes sentiments pour Natalie Portman aidant. Que dire sur la nouvelle trilogie servie par l’ignoble Disney ? Pas grand-chose. Ah si, c’est de la merde. Ouh vilain que je suis.

À voir sur ce sujet, notre portrait de Ralph Angus McQuarrie, l’homme qui a imaginé l’univers visuel de star wars

Star Wars

Ghost in the shell de Mamoru Oshii (1995)

En 2029, l’informatisation est telle qu’il est possible de relier sa conscience au réseau. Cela a permis l’émergence de nouveaux hackers comme le “Puppet-master” qui infiltre les mémoires humaines. La major Kusanagi et son adjoint Batou, membres de la section 9, sont chargés de l’arrêter. Tous deux équipés de corps artificiels, ils vont être amené à remettre en cause leur propre humanité. Ghost in the Shell est une œuvre tout aussi dense qu’Akira et au rythme presque contemplatif. La ville est cartographiée, détaillée tel un entrelacs de connexions informatiques au sein desquelles des êtres mi-humain/mi-machines passent et disparaissent, noyés dans un flot continu. La bande originale de Kenji Kawai a grandement participé au rayonnement de ce classique cyberpunk.

Ghost in the shell

Matrix des sœurs Wachowski (1999)

Néo (Keanu Reeves), l’un des pirates les plus recherchés du cyberespace, est contacté par un certain Morpheus (Laurence Fishburne) qui lui promet la réponse à la question qui le hante depuis toujours : qu’est-ce que la matrice ? Matrix a marqué un tournant tant au niveau des effets spéciaux que des chorégraphies de scènes de combat. Puisant leur inspiration dans la culture manga et les jeux-vidéos, les sœurs Wachowski ont accouché d’un cocktail explosif franchement glauque et diablement excitant. Une référence du genre, dommage que la suite ne soit pas du même acabit ; le deuxième volet tient la route mais le troisième est un ratage complet. Qu’importe, suivez le lapin blanc !

Matrix

Et voilà ! Ce tour d’horizon de la science-fiction au cinéma est terminé. Bien-sûr, de nombreux films ne sont pas présents car il fallait bien faire un choix mais nous vous mettons ci-dessous une liste bonus

les absents qui auraient dû être là” :

  • Trilogie Retour vers le futur de Robert Zemeckis (1985, 1989 et 1990)
  • Her de Spike Jonze (2013)
  • Trilogie La Planète des Singes de Rupert Wyatt (premier volet) et de Matt Reeves (les deux suivants) (2011, 2014, 2017)
  • L’armée des 12 singes de Terry Gilliam (1995)
  • The Thing de John Carpenter (1982)
  • Terminator et Terminator : le jugement dernier de James Cameron (1984 et 1991)
  • Bienvenu à Gattaca d’Andrew Niccol (1997)
  • Minority Report de Steven Spielberg (2002)
  • Strange Days de Kathryn Bigelow (1995)
  • Starship Troopers de Paul Verhoeven (1997)
  • Interstellar de Christopher Nolan (2014)
  • La Cité des enfants perdus de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet (1995)
  • Wall-E d’Andrew Stanton (2008)

Et pour les plus cinéphiles d’entre vous :

  • Metropolis de Fritz Lang (1927)
  • La Jetée de Chris Marker (1962)
  • L’invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel(1956)

N’hésitez pas, dans les commentaires, à nous parler de vos films préférés du genre. En attendant on vous dit à bientôt pour un nouvel article Les meilleurs films…