Le cinéma français est-il mort ?

Le cinéma français est-il mort ?

Image d'avatar de Gabin VissouzeGabin Vissouze - Le 28 décembre 2022

Il est une habitude très française que de critiquer en permanence : d’un côté nous détestons les perdants mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, nous n’aimons pas non plus les vainqueurs. Le français est, de par sa culture, un éternel insatisfait. 

On entend partout l’expression “c’était mieux avant”, dont le boomer Éric Neuhoff a fait son cheval de bataille. A force, on finit par se demander si ce n’est pas vrai. Il est cependant important de rappeler que cet “avant” doré que tout le monde se remémore avec nostalgie, ne correspond qu’à la poignée de souvenirs propres à chacun. Et comme chacun sait, notre mémoire fait le tri pour ne garder que le meilleur. Il est donc facile de tomber dans le piège du c’était mieux avant puisque, inévitablement, votre cerveau vous le fait croire.
Tout le monde garde en mémoire la sortie de la première trilogie Star Wars (fin des années 70), des films Retour vers le Futur (années 80) ou du Seigneur des Anneaux (début 2000). Moins nombreux sont ceux qui parlent encore aujourd’hui de l’Exorciste 2 (1977), de Cobra (1986) ou du Roi Scorpion (2002). 

Il est évident que certaines périodes sont bien plus riches que d’autres selon les genres mais il est important de garder un regard critique. Par exemple, la grande époque du western a livré d’innombrables chefs-d’œuvre (La chevauchée fantastique, La poursuite infernale, Le train sifflera trois fois…) or on oublie trop souvent que cette période est très similaire à celle actuelle. Les westerns américains des années 40/50 sont les films de superhéros d’aujourd’hui. Ils inondaient le cinéma de l’époque, pour le meilleur et pour le pire, en racontant globalement tous la même histoire au manichéisme exacerbé : les gentils (cowboys/superhéros) contre les méchants (indiens/supervilains).

John Wayne aka le Captain America de l'Ouest
John Wayne aka le Captain America de l’Ouest

Il est un mécanisme humain de glorifier le passé et d’instaurer certaines œuvres classiques comme fondamentalement et irrévocablement réussies voire exemptes de toute critique. Il suffit de regarder sur les sites spécialisés les notes globales spectateurs obtenues par le cinéma classique (jusqu’à la fin des années 60) et de les comparer aux notes du cinéma contemporain. A en croire IMDB, SensCritique ou Allociné, le cinéma, c’était clairement mieux avant. La majorité des films de John Ford obtiennent des notes supérieures à 8/10, choses pratiquement impossibles pour les cinéastes plus récents. Ce n’est pas que Ford est meilleur que tous les autres, c’est seulement qu’il profite de ce que l’on pourrait appeler “l’immunité historique”, entretenue par une élite cinéphile. L’évidence est là : plus une œuvre est datée, plus nous perdons en esprit critique. Ce qui est vieux est bon, ce qui est nouveau est critiquable. Rien de plus normal, il est facile pour quelqu’un de se faire son avis sur un film récent étant donné que sa connaissance du cinéma actuel est conséquente pour peu qu’il soit curieux. Alors qu’analyser un film de 1936 relève du challenge quand ses uniques références de l’époque sont les films de Charlie Chaplin vus à Noël.

Mais venons-en plutôt à la question qui fâche : le cinéma français est-il mort ? On pourrait le penser face aux idées reçues qui lui collent à la peau. Une production française est soit une comédie potache bien lourde, soit un film d’auteur bien chiant. Quand est-ce que notre cinéma est devenu synonyme de médiocrité ? Lui qui pourtant rayonnait internationalement au XXème siècle et était considéré, à juste titre, comme l’un des plus beaux du monde. Où sont les héritiers de la Nouvelle Vague ? Et les Gabin ? Les de Funès ? Les Delon ? Oussékilson ??

Eh bien, au risque d’en décevoir certains, ils ne sont plus là et c’est tant mieux. Tant mieux car le cinéma est en perpétuelle mutation. La Nouvelle Vague passée, d’autres grands cinéastes ont pris la relève (Bertrand Blier, Jacques Audiard, Michel Gondry, Céline Sciamma, Julia Ducournau…). Leur impact sur le cinéma international est plus discret, certes, mais leur travail n’en est pas pour autant moins intéressant. Ce qui a fait de Truffaut et de Godard des monolithes du cinéma dépasse leur simple talent. A l’époque, le cinéma vivait une révolution technique grâce à l’apparition de caméras plus légères permettant de filmer dans la rue. Avec trois balles et pas mal d’envie, des p’tits mecs inconnus pouvaient dès lors faire un film. Quand A bout de souffle (1960) sort dans les salles, c’est une révolution : des kilomètres de pellicules charcutés au montage donnent un résultat jamais vu auparavant.

Le cinéma français est-il mort ? 1
Et la légende Belmondo fut

Le parallèle peut être fait avec le cinéma américain et le Nouvel Hollywood, période dorée des années 70 qui vit éclore certains des plus grands cinéastes et donna lieu à une ribambelle de chefs-d’œuvre : Francis Ford Coppola (Le Parrain, Apocalypse Now), Martin Scorsese (Taxi Driver, Raging Bull), Brian de Palma (Phantom of the Paradise, Scarface), Sam Peckinpah (La Horde Sauvage, Pat Garrett et Billy the Kid)… Ces cinéastes, directement inspirés par le cinéma européen et un certain Jean-Luc Godard, n’auraient jamais pu exister si l’âge d’or Hollywoodien ne touchait alors à sa fin, tellement fragilisé par des superproductions démodées que la brèche était grande ouverte. Encore une fois, un ensemble de circonstances particulières ont permis une évolution.

Alibi.com ou le déclin de l’empire comique français

Aujourd’hui il semblerait que nous soyons arrivés à un nouveau point de rupture qui laisse présager un avenir prometteur pour le cinéma français. Effectivement notre industrie va mal. Le problème ne vient pas seulement de la qualité des œuvres, comme aiment à le crier tous les “Jean-Michel critiques dopés aux Marvel”, mais bien du système lui-même. Le modèle de production français repose sur deux acteurs principaux : la télévision et les subventions. Les investisseurs se multiplient pour diminuer les risques et aujourd’hui, le mythe du producteur qui hypothèque sa maison pour financer un film n’existe plus : la prise de risque a été éliminée de l’équation. Or la notion de risque fait partie intrinsèque de la création artistique ! Le producteur est malheureusement devenu une roue de transmission entre tous les décideurs plutôt qu’un véritable leader.

Tout le cinéma français est financé à hauteur de 70% par les chaînes de télévision, ce qui n’était pas le cas jusque dans les années 80. Résultat, l’artistique se voit gommé au profit de l’efficacité. Pas sûr que Buffet Froid de Blier aurait intéressé TF1 pour son film de 21h… Aujourd’hui, les grandes comédies populaires telles que Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu, Épouse-moi mon pote ou Les Nouvelles Aventures d’Aladin n’ont que le budget de différent par rapport à un téléfilm moyen France 2. Ceci n’est pas une critique mais un constat malheureusement objectif. Prenons l’exemple du film Alibi.com, cadeau cinématographique de notre fierté nationale Philippe Lacheau. 3.6 millions d’entrées, troisième plus gros succès français de l’année 2017 derrière Dany Boon et Luc Besson, ce film est pourtant l’antithèse absolue de ce qu’est le cinéma, à savoir une histoire racontée par des images et du son. Ici nous n’assistons qu’à une déplorable suite de gags, filmés sans la moindre intention comique puisque la caméra est toujours posée de manière à montrer l’action sans pour autant adopter un point de vue. On fait défiler une ribambelle de “guests” supposés attirer tous les publics, de Norman fait des vidéos(…) à Joey Starr, on rajoute des baffes, des coups de pieds dans les couilles, une scène de quiproquo, on secoue et on obtient un énième bousin français. La comédie ce n’est pas seulement d’avoir une idée rigolote et de tricoter des blagues autour, c’est surtout l’exercice le plus difficile au cinéma tant il est exigeant : la mise en scène, le montage, le son… doivent s’accorder dans une veine comique. Les exemples français sont nombreux : 9 mois ferme, OSS 117, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Les Bronzés, La Grande Vadrouille… Bref on sait y faire ! Le problème des films comme Alibi.com n’est pas qu’ils sont l’empire du mauvais goût, non c’est bien plus grave que cela, ils sont l’empire du rien. Alors qu’un film comme Fatal, même s’il est terriblement mauvais, regorge d’idées et de trouvailles. Regardez les 10 premières minutes de Fatal et vous aurez autant de blagues que sur la totalité des films de Lacheau.

Le cinéma français est-il mort ? 2
El numero uno

Les mauvais films ont toujours existé et existeront toujours. La France est, au même titre que les États-Unis, le pays du cinéma. Ce n’est donc pas pour rien que ces deux pays sont régulièrement mis en opposition, l’un représentant le cinéma artistique tandis que l’autre serait plutôt un cinéma de divertissement. Faisant depuis toujours partie de notre histoire, il n’est pas étonnant que le 7ème art profite chez nous d’un système subventionnel particulièrement développé, permettant de produire toutes sortes de films dont de nombreux premiers longs-métrages et contribuant à ce qu’on appelle l’exception culturelle française. Alors où est le problème ?

La France, étouffée par elle-même

Nous produisons trop. Beaucoup trop. Environ 300 films par an contre 171 en 2000. Hormis les mastodontes que sont l’Inde, le Nigéria (énorme marché vidéo), les États-Unis et la Chine, seul le Japon produit plus dans le monde. Pour un pays de 65 millions d’habitants c’est colossal. A titre comparatif, le Royaume-Uni produit environ 250 films (67 millions d’habitants) et l’Allemagne environ 200 films (83 millions d’habitants). Cette surproduction a un effet néfaste sur l’exploitation des films comme le présageait en 2005 la présidente du CNC Véronique Cayla, elle qui constatait une “surchauffe” et s’était dite “inquiète que la politique d’aide ne devienne trop nataliste”.

En 2014, l’économiste du cinéma René Bonnell faisait ce douloureux constat : “Les deux tiers des films français n’atteignent pas 100.000 entrées. Et 47% des films totalisent moins de 20.000 entrées. Le nombre d’échecs en salles est dix fois plus important que celui des succès. Le taux de mortalité commerciale des films est, selon les semaines, de l’ordre de 80 à 90%. A quoi bon encourager pour que les quatre cinquièmes de la production ainsi stimulée connaissent un sort funeste en salles?”.

Aujourd’hui il n’est pas rare de voir un film rester une semaine en salles avant de disparaître. Plusieurs mois de travail, des centaines de milliers d’euros investis pour qu’au final une poignée de spectateurs découvrent le résultat… Les premiers films, les films bizarres ou discrets ne peuvent pas bénéficier de la seule publicité dont ils disposent : le bouche à oreille. La France produit à la pelle alors que ne sortent sur nos écrans que les derniers Marvel, les films Fast and Furious, Les Tuches 12 ou Qu’est-ce qu’on a encore fait une nouvelle fois de plus au bon Dieu ? Hormis les gros cinéastes comme Dupontel ou Ozon, le reste de la production française est quasi invisible.

Pourtant notre cinéma regorge de talents ! Ce que nous prouvent les palmarès des trois grands festivals européens. Depuis les années 2000, sept productions françaises ont obtenu la palme d’or à Cannes, deux l’ours d’or à Berlin, une le léopard d’or à Venise. Les prix valent ce qu’ils valent mais démontrent tout de même la vigueur de notre cinéma à l’international. Preuves à l’appui, voici une liste non exhaustive de films français qui valent le coup d’œil sur les trois dernières années. Du grand film populaire au cinéma d’auteur exigeant, il y en a pour tous les goûts.

  • Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux (2022)
  • L’innocent de Louis Garrel (2022)
  • Les enfants des autres de Rebecca Zlotowski (2022)
  • La nuit du 12 de Dominik Moll (2022)
  • Chronique d’une liaison passagère de Emmanuel Mouret (2022)
  • After Blue (Paradis Sale) de Bertrand Mandico (2022)
  • Les Magnétiques de Vincent Maël Cardon (2021)
  • Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse (2021)
  • Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit (2021)
  • Illusions perdues de Xavier Gianolli (2021)
  • Titane de Julia Ducournau (2021)
  • Aline de Valérie Lemercier (2021)
  • Spectre : Sanity, Madness & the Family de Jean-Baptiste de Laubier (2021)
  • L’événement de Audrey Diwan (2021)
  • Adieu les cons de Albert Dupontel (2020)
  • Play de Anthony Marciano (2020)

Où est passé le grand cinéma populaire ?

Il est faux de croire que le cinéma populaire s’oppose au cinéma d’auteur. Un film d’auteur peut parfaitement être un succès populaire, comme le prouve très bien Dupontel ces dernières années. Le cinéma d’auteur ce n’est pas que du noir et blanc, des acteurs qui chuchotent et des panoramiques vides. C’est avant tout une proposition artistique sincère et unique. Malheureusement, le cinéma français dit “populaire” est un désastre complet en dehors de quelques bonnes surprises (Le Grand Bain, Le sens de la fête Les garçons et Guillaume, à table !). Ce cinéma souffre d’une uniformisation à la fois visuelle et thématique en partie parce que l’essentiel de la production se situe à Paris ou en Île-de-France… Il est primordial de proposer au spectateur des cadres qu’il n’a pas l’habitude de voir car c’est là aussi l’un des grands pouvoirs de cet art ; l’incitation au voyage, l’envie d’ailleurs. Cinéastes, filmez les étendues désertes de la Camargue, l’aridité des villages du Gard, Marseille et ses calanques, les Causses aveyronnais, les toits rouges de Lyon, les falaises de Normandie, les couleurs de Strasbourg… La France est un territoire aussi riche que diversifié, sa géographie est la porte ouverte à n’importe quelle ambition cinématographique.

La moitié des films se déroule à Paris dans des appartements Haussmanniens le long des quais de Seine, suivant le parcours de personnages souvent trop évidents pour être intéressants : lui, architecte, chemise bleue rentrée dans le pantalon de costumes ; elle, directrice des éditions d’un grand magazine, pull en cachemire et bottines claquantes (LOL, 20 ans d’écart, Jalouse, Un homme idéal…). Mais ce cinéma a ceci d’honnête qu’il ne se cache pas de son caractère bourgeois. Ce qui n’est pas le cas de tout un autre pan français : le fameux film social qui plonge tête baissée dans la boue, le racisme et l’injustice du monde du travail, et dont Vincent Lindon est devenu le principal chef de file. La Loi du Marché est représentatif de ce cinéma bourgeois qui s’ignore, dont la grande hypocrisie est de filmer les classes les plus pauvres pour s’adresser à tous les publics exceptées ces classes-là. Vous connaissez beaucoup de routiers ou de femmes de ménage qui sont allées voir La loi du marché ? Ce n’est pas la qualité du film qui est questionnée, dans ce cas il s’agit même d’une belle réussite, mais bien sa raison d’être qui n’est autre que de conforter le bourgeois dans son existence de bourgeois.

On en revient toujours à ce que fustigeait déjà Truffaut dans une célèbre tribune des cahiers du cinéma en 1954 :

“Le trait dominant du réalisme psychologique est sa volonté anti-bourgeoise. Mais qui sont Aurenche et Bost, Sigurd, Jeanson, Autant-Lara, Allegret, sinon des bourgeois, et qui sont les cinquante mille nouveaux lecteurs que ne manque pas d’amener chaque film tiré d’un roman, sinon des bourgeois ? Quelle est donc la valeur d’un cinéma anti-bourgeois fait par des bourgeois, pour des bourgeois ? Les ouvriers, on le sait bien, n’apprécient guère cette forme de cinéma même lorsqu’elle vise à se rapprocher d’eux. Ils ont refusé de se reconnaître dans les dockers “d’Un homme marche dans la ville” comme dans les mariniers des “Amants de bras-mort”. On s’aperçoit que le public populaire préfère peut-être les naïfs petits films étrangers qui lui montrent les hommes “tels qu’ils devraient être” et non pas tels qu’Aurenche et Bost croient qu’ils sont.”

Vers un cinéma des français pour les français

Dans cette période de lassitude de la part du grand public envers le cinéma français, il paraît d’autant plus nécessaire que celui-ci se réinvente, qu’il se tourne vers le monde plutôt que de le filmer avec une hauteur paternaliste. Le grand public se fout complètement de Roubaix, une lumière, ou plutôt de la compassion de Desplechin (bon cinéaste au demeurant) pour la misère sociale. Les gens en ont marre de payer 12 euros pour s’entendre raconter que le métier de policier n’est pas un métier facile (Police de Anne Fontaine) ou pour découvrir les pérégrinations amoureuses d’un homme tiraillé entre deux femmes, l’une de son âge, l’autre plus jeune (Un homme fidèle de Louis Garrel). Ils ne supportent plus qu’on leur présente l’éternelle découverte du sentiment amoureux dans les yeux d’un homme plus âgé (Seize printemps de Suzanne Lindon) ou qu’on leur explique que la prostitution forcée c’est mal tandis qu’une jeune fille qui décide de se prostituer pour tromper son ennui c’est de l’émancipation féministe (Une fille facile de Rebecca Zlotowski)… Ce n’est pas que ces films soient mauvais (quoique…), le danger est qu’ils sont finalement aussi polluants que les blockbusters américains, à la différence qu’ils n’intéressent personne d’autres que les parisiens. Quand on sait qu’une partie de nos impôts sert à financer des films réalisés par des gens complètement déconnectés de la réalité qui se répandent en grand discours le soir de la cérémonie des Césars, on comprend la colère d’un public qui a de plus en plus la sensation d’être pris pour un con. Ajoutez à cela une Léa Seydoux qui affirme avoir fait l’école de la vie, une Lily Rose-Depp qui ne comprend pas qu’on la considère comme une “fille de” et ça y est, le public est définitivement fâché avec le cinéma français.

Le cinéma français est-il mort ? 3
Mon grand-père est le président de Pathé, un de mes grands oncles est l’ancien président de Gaumont, un autre de mes grands oncles est un producteur de cinéma indépendant, ma cousine est directrice générale de Gaumont, ma mère est originaire d’une grande famille de la bourgeoisie d’affaires française, ma famille est la 69ème fortune de France, j’ai fait l’école de la vie… Je suis ?

Le cinéma français est d’une richesse infinie mais, comme souvent avec les français, il a besoin d’un bon coup de pied au cul. Il a besoin de retrouver une audace et une inventivité. De s’adapter aux nouvelles normes de notre époque, que ce soit en salles ou sur les plateformes. Il a besoin de s’ouvrir à des genres encore peu reconnus à leur juste valeur alors que le reste du monde en raffole. Il a besoin du cinéma de Dupieux, absurde et décomplexé, du cinéma de Julia Ducournau et de Gaspar Noé, à la fois audacieux et irrévérencieux, il a besoin du cinéma d’Arthur Harari, maniériste et ambitieux, du cinéma de Ladj Ly, enragé et contestataire, du cinéma de Justine Triet, hilarant et à fleur de peau… En somme, le cinéma français n’attend qu’une chose : qu’on laisse suffisamment de place à ses auteurs. Et quitte à faire des films qui ne marchent pas, autant qu’ils soient bons.

Le cinéma français est-il mort ? 4
Les cinéphiles prêts à tout casser en apprenant la sortie d’un film de Philippe Lacheau, avec Kev Adams et Malik Bentala
Partagez avec vos amis :)
Tags en rapport :
A voir aussi !
Metronomy dévoile son nouveau clip With Balance

Metronomy dévoile son nouveau clip With Balance

En collaboration avec Naima Bock et Joshua Idehen, le clip…

24 avril 2024

Hermes Volker : l’artiste qui met un masque aux classiques

Hermes Volker : l’artiste qui met un masque aux classiques

Hermes Volker s'est fait connaître pendant la pandémie avec des…

24 avril 2024

La petite histoire du graffiti

La petite histoire du graffiti

Élément originel et central du street art, vous avez sans…

23 avril 2024

Gabin Vissouze
Article écrit par :
Cinéaste, réalisateur et parfois même acteur, Gabin est membre de Beware! et rédacteur spécialisé dans le cinéma.

Laisser un commentaire

3 commentaires

  • Excellent article, à la lecture passionnante.

  • djo augustan

    il y a trop de nuls qui arrivent au cinéma par des cours de merde! des jeunes qui veulent faire du cinéma sans etre au fond d’eux acteur actrice, qui ne voient que le métier d’artsite comme un art technique et par accessit académique! y a qu’à écouter LUCHINI qui déconne sur le sujet! notre cinéma Français est mort avec GABIN DELON VENTURA et des comiques de planches provinciales! LE cinéma le théatre français fut mis en lumière Grace a des vraies natures provinciales qui ont illuminées les nuits parisiennes , les films furent à l’époque des parisiens qui restaient dans l’ombre des grands acteurs solaires, est venu une bourgeoisie , des impétueux aristot se croire prioritaires à devenir les stars, cela fait 25 ans qu’on a banni les valeurs vraies de ce qu’est etre acteur!!! depuis 25 ans on a que de entrepoteries qui font du cinéma ente eux! le public s’est détaché ducoup, car il n’y a que de faux aceturs!!

  • Didier Rodier

    Nulle votre analyse sur le cinéma!! des westerns à dire bon contre méchant , etc ce qui faisait le succès des films était avant tout les vraies personnalités qui jouaient ensemble, il y avait une alchimie d’acteurs parcequils étaient vrais que lurs échanges étaient ressentis vrai sincère par le public, il en va aussi pour les comédies qu’on sent les vrais rires, les vraies passes! ce qui faisait le succès des films c’était qu’on avait de vraies personnes qui étaient reconnues acteurs et actrices, les producteurs realisateurs de l’époque avaient ce professionnalisme de confier des films à des vraies natures sensibles et fortes pour assurer un film, les pellicules coutaient très chers on ne s’embarrassait pas des potes de l’un et de l’autre, l’ordre était de trouver des vrais acteurs! vous dites JOHN WAYNE remercions le talent de JOHN FORD et il en va de beaucoup de personnes qui avaient l’art d’accrocher chopper un mec figurant accesssoiriste festivalier ” vousavez du chien du vrai , faites du cinéma car vous êtes acteur” !! aujourd’hui c’est un milieu d’entrepote qui se croient les detenteurs du cinéma les passe gloire , qui aident non pas des talents des personnes d’affinités fausses , faux semblents , baignant dans l’hypocrisie le mépris des vrais acteurs qu’on snobe de réc machos!! aujourd’hui des GABIN VENTURA DELON BOHRINGER etc ON LES SNOBE , il n’y a qu’à voir la brochette de nullards YOUNG et compagnie, les agents sont les protecteurs d’une entrepoterie de nullards assiégeant notre cinéma! vous dites succès du grand bain , de sens de la f^te, voyez donc votre hypocrisie,, ce sont des machineries de GAUMONT et compagnie ayant monopolisé les salles séances sur 15 semaines, au prorata de tout ce sont justement les plus gros flop!!
    l’on peut constater une grande attirance des juenes envers les vieux films, ils ont plus d’intérêt à découvrir le grand cinéma d’avnt que les bouses d’aujourd’hui parce que la jeunesse est en quête de vraies sensations émotions, leur culture c’est de découvrir des vrais films pas se gaver de navets!! une grosse vague s’abbat enfin sur les nullissimes acteur reals prod et agents tous faux ! le cinéma Français se doit de nettoyer et changer les joueurs!!

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.