C’est avec des portraits au charbon, au crayon et à l’aquarelle que l’artiste Dylan Andrews met l’accent sur la lumière et l’ombre afin de construire des atmosphères dramatiques et intenses.
Dylan Andrews est un récent diplômé de l’Université de l’Ouest de l’Angleterre, où il a obtenu l’équivalent d’une licence en dessin et arts appliqués. Il est né et a grandi au cœur des vallées du sud du Pays de Galles, et vit actuellement à Bristol (d’où est originaire le street artiste le plus connus, Banksy), où il travaille actuellement sur de nouveaux projets artistiques, ainsi que sur des commandes.
Les œuvres de l’artiste se concentrent principalement sur le portrait et les études réalistes de la forme humaine. Son travail met l’accent sur la manipulation de la lumière et de l’ombre. Cela crée des atmosphères dramatiques et intenses aux portraits. Il travaille notamment avec du charbon de bois, ce qui vient sublimer l’expérimentation de la lumière et de l’ombre.
Les thèmes du travail de Dylan Andrews se concentrent sur le sujet de l’identité
La complexité de l’identité chez l’humain est un sujet qui passionne le dessinateur. En particulier les manières dont nous masquons et déformons consciemment ou inconsciemment nos propres identités afin de représenter une certaine personnalité. Certains d’entre eux sont des autoportraits et d’autres sont des portraits d’amis ou de la famille. Chaque portrait brillant de précision et de réalisme, contient des motifs ambigus comme par exemple des reflets du passage de lumière dans les stores qui se forment sur le visage du sujet. Chaque sujet a son propre masque d’ombre, ou zones de distorsion, dont le contraste vise à être une représentation visuelle d’un conflit d’identité.
« Mon travail soulève le sujet de l’identité et est une représentation visuelle d’un conflit intérieur résultant de ma propre réalisation personnelle d’une auto-identité incertaine. »
Dylan Andrews
Le jeune artiste anglais nous délivre une atmosphère inquiétante, presque déroutante, avec ses contrastes saisissants, sorte de construction d’un univers dramatique. La lumière parcourt les visages monochromes à la fois discontinue, mais toujours dans une infinie harmonie, des toiles d’araignée se dessinent sur ces traits, des visages remplis d’histoire, de passion et de théâtralité.
En plus des expressions faciales naturelles, un mystère perceptible émane de son travail
Dylan Andrews se permet d’explorer et d’exploiter toutes les possibilités émotionnelles, de les aggraver, de les déchaîner ou même de les adoucir. L’artiste semble avoir réussi à déceler de chacun de ses sujets ce qu’eux-mêmes n’arrivent pas à déceler. Le visage étant son lieu de prédilection, il le sublime remarquablement, donnant à ses esquisses une profondeur infinie. Le processus de création du dessin est tout aussi satisfaisant et important pour lui que le résultat final. C’est une forme de thérapie qui le calme et le recentre dans les périodes stressantes.
En mettant l’accent sur la lumière et l’ombre, l’étudiant de 21 ans dépeint l’émotion dans ses dessins au fusain sans s’appuyer sur des expressions faciales évidentes. Au lieu de cela, l’artiste manipule le contraste des tons noir et blanc pour construire un thème dramatique dans son travail. Chaque portrait présente une réflexion d’un objet qui ne peut pas être vu. Cette ombre est illustrée sur le visage de la muse d’Andrews. Ses sujets semblent alors exsuder de la passion et de la théâtralité sous la surface, ce qui crée une atmosphère passionnante à observer par les téléspectateurs.
Des inspirations surréalistes
Des artistes hyperréalistes comme Chuck Close l’ont toujours inspiré pour développer ses compétences en dessin. Cependant, son travail en lui-même s’inspire davantage de photographes comme Pierre Radisic et Carrie Levy. Dylan Andrews aime particulièrement jouer avec la composition, la lumière et les ombres, pour créer des portraits qui ne suivent pas nécessairement les règles “traditionnelles” du portrait.
Pour lui, dessiner un portrait est intime. C’est pour cette raison qu’il a pour habitude de dessiner ses proches. Il obtient, selon lui, de meilleurs résultats et apprécie davantage le processus. Vous pouvez retrouver les portraits de Dylan Andrews sur son site ou sur sa page instagram. Et si vous appréciez son travail, vous aimerez sûrement celui de Diego Gravinese ou de Paco Pomet.