Vladimir Baranoff-Rossiné vente nft

Un NFT de 100 ans ? La vente qui brouille les pistes entre art digital et art physique

Image d'avatar de Shad De BaryShad De Bary - Le 26 mars 2021

Une vente d’un genre nouveau a démarré hier : une peinture de maître est désormais disponible sur la marketplace Mintable. Sa spécificité : on n’y trouve normalement que des œuvres en format NFT.

Peinture de Wladimir Baranoff-Rossiné, qui existe aussi en format NFT, dans un cadre doré. Composition abstraite, jouant de formes géométriques noires, ombrées en marron, avec des effets de matérialité blancs et or.
“Composition abstraite” Wladimir Baranoff-Rossiné

Qu’est-ce qui rapproche une toile d’un artiste reconnu et une image de chat issue de la blockchain ? Pas grand-chose a priori, et pourtant la toile du peintre vedette du XXe siècle Wladimir Baranoff-Rossiné mise sur les NFT pour faire grimper sa côte.

Les NFT ont le vent en poupe

Les NFT,  Non Fugible Token, font fureur chez les amateurs de technologie. Ces jetons cryptographiques ne sont pas un équivalent de crypto-monnaie, mais plutôt des objets virtuels uniques, certifiés par la rigidité de la blockchain dont ils sont issus. Elles sont donc à la fois une production visuelle, ou musicale, et certificat d’authenticité. La valeur est donc estimée en crypto-monnaie à partir du principe de rareté et de demande, avec l’assurance d’une transparence totale sur le produit. Bien que virtuel, c’est donc bien un écho au marché de l’art, en plus sûr.

Ce n’est donc pas étonnant d’apprendre que toute la génération avide d’innovations y investisse en masse. Un engouement qui n’échappe pas aux institutions traditionnelles. Ce 11 mars, le crypto-artiste Beeple a vendu chez la légendaire salle de ventes Christie’s une œuvre numérique pour pas moins de  69 millions de dollars. Un bénéfice notable pour l’artiste, sans même avoir à prendre en charge les frais d’impressions, puisque c’est bien la valeur l’image en ligne qui est centrale.

Un NFT de 100 ans ? La vente qui brouille les pistes entre art digital et art physique 1
“Everydays : the First 5 000 Days” par Beetle

“Flexer” une côte en baisse ?

Il fut un temps où les œuvres de Vladimir Baranoff-Rossiné, figure éminente de l’avant-garde futuro-cubiste européenne faisaient furie parmi les collectionneurs. Et pourtant, ces dernières années sa famille a reconnu avoir de grandes difficultés à commercialiser leur collection personnelle. Ses descendants comptent donc sur les NFT pour inverser la tendance.

À la peinture matérielle est donc jointe une version informatisée, pour une vente ultra-contemporaine. S’appropriant les codes des enchères en ligne, l’œuvre n’est pas estimée, mais le prix de base est fixé selon une valeur donnée. C’est la demande qui fera “flamber” le prix, qui s’élève déjà à $13 450,23, soit Ξ8,44 Ether fixée par le site, au moment de la rédaction de ces lignes. La famille de l’artiste espère donc séduire de nouveaux acheteurs en sortant des sentiers battus, mais aussi esquiver la nécessaire, mais terrible “côte” du marché de l’art traditionnel. Un “flex” innovant, qui marque peut-être une ère nouvelle pour les artistes.

A suivre !

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Shad De Bary
Article écrit par :
" C'est une bonne situation ça, scribe ? "

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