Son nom est sur toutes les lèvres depuis le début de l’année 2021. Impossible d’être blasé avec les 6,6 millions de dollars payés pour sa vidéo NFT de Donald Trump ou d’être passé à travers son œuvre numérique vendue à 69,3 millions de dollars. Beeple frappe fort et les chiffres liés à ses créations sont presque imprononçables tellement ils sont colossaux. Ce spécialiste des effets spéciaux numériques est devenu l’artiste phare de l’art numérique.
Un jour, une œuvre
Si vous pensez être confiant avec l’engagement, Beeple surpasse cette notion. Cela fait maintenant plus de dix ans que l’artiste publie une œuvre numérique chaque jour (nous en avions parlé en 2018). Ses illustrations digitales passent de l’abstrait au concret, de la science-fiction au surréel, du sombre au sarcastique : et cela, toutes les 24 heures depuis plus d’une décennie.
Qui est Beeple ?
Beeple – de son vrai nom Mike Winkelmann – travaille dans une pièce où la télévision est constamment sur les chaînes CNN et FoxNews avec des ordinateurs suspendus au-dessus d’une baignoire, car les douze cartes graphiques combinées produisaient bien trop de chaleur. Chez l’artiste, la maison et le travail se mélangent et ne se dissocient plus. Mais cette installation étrange semble être en total accord avec son univers artistique, un monde qui se veut être bizarre et post-apocalyptique.
Pour cette année (2021) particulièrement, j’ai décidé que j’allais faire ce que je voulais.
Beeple pour The Verge
Depuis douze ans maintenant, Winkelmann a amassé plus d’un million d’abonnés sur les réseaux sociaux. Cela s’ajoute à ses productions de courts-métrages, ses créations en réalité virtuelle et en réalité augmentée, ses vidéo-jockey pour la Creative Commons, et sans oublier son travail publicitaire, des visuels d’albums et de concerts à la création de concepts et de films.
Des personnalités connus dans un univers post-apocalyptique
Récemment, l’art de Beeple a pris un tournant thématique vers un monde post-apocalyptique habité par des cyborgs d’Hillary Clinton et de Donald Trump, ainsi que par un Michael Jackson porteur d’utérus. L’art post-apocalyptique a surgi pendant ces temps d’angoisses environnementales, socio-politiques et technologiques. Mais alors que cet art nous transporte vers un futur fictif et distant, celui de Beeple insiste sur une contemplation du présent et de l’actualité.
Le rythme de l’art de Beeple semble avoir pris une dimension bien plus politique qu’avant. Étant un junkie de l’actualité, l’artiste a toujours été intéressé par la politique et la technologie, ainsi que dynamiques puissances qui existent entre ces deux notions, tout comme entre la technologie et la société. Doucement, cette idée s’est ancrée dans son art et plus particulièrement depuis l’année 2020 – une thématique qu’il continue aujourd’hui d’explorer.
Beeple se dit avoir “un sens de l’humour très sombre et particulier” qu’il met dorénavant à l’honneur dans ses créations alors qu’il avait l’habitude de le cacher. Tout cela, il le marrie avec la culture populaire omniprésente de notre génération. Disney, Netflix… ces plate-formes et les personnages qui en découlent sont devenus de véritables sources d’inspiration pour lui.
En mélangeant toutes ces idées, nous retrouvons un Mike Winkelmann version 2020-2021.
Beeple, le phonème de l’art NFT
Le concept des Non-Fongibles Tokens – jetons non-fongibles – ne fait que prendre en valeur numérique depuis ce début d’année 2021. C’est Beeple, le crypto-artiste, qui a battu un premier record avec une vidéo moqueuse sur Donald Trump vendue à 6,6 millions de dollars. Mais il a ensuite battu son propre record en vendant une autre œuvre numérique au prix de 69,3 millions de dollars… rien que ça. Pour un prix aussi cher, l’acheteur est dorénavant le nouveau et heureux propriétaire de Everydays: The First 5000 Days, un collage digital inédit qui réunit 5,000 de ses œuvres.
Plus le NFT s’affirme, plus les ventes de Beeple explosent. Depuis que la célèbre maison des enchères Chritie’s propose aux internautes de faire des offres pour ses créations, l’artiste chamboule le marché de l’art. Le numérique remplace le physique et Beeple en est la preuve.
Pour en savoir plus sur Beeple, vous pouvez le retrouver sur son site. Et si vous avez apprécié ses œuvres NFT, vous aimerez sans aucun doute le projet Hashmaks.
1 commentaire
Anita DEMARTINI
“Hyper étrange”L’art de l’horrible!…