Sous le pseudo de Fakear, Théo Le Vigoureux est devenu l’un des des représentants de la vague électro française, dont le genre a récemment regagné en popularité. Si Fakear se fait plus discret aujourd’hui, son univers musical hypnotique et méditatif demeure dans les esprits et le jeune musicien est loin d’avoir joué sa dernière note. Faisons le point autour de son parcours !
Dans cet article
Qui est Fakear alias Théo Le Vigoureux
De ses débuts dans un groupe de rock au lycée jusqu’au succès de morceaux comme La Lune Rousse, Kids, ou encore Morning in Japan, le producteur a connu une ascension fulgurante jusqu’aux plus hauts-sommets de la scène électro française, à travers les plus grandes salles et festivals. À seulement 28 ans, il est le représentant d’une forme unique de Deep House expérimentale (pour mettre tout ça dans un grand sac, ndlr) et n’a plus rien à prouver. Retour sur une carrière bien entamée, mais néanmoins pleine de promesses.
Un destin tout tracé
Originaire de Caen, Théo naît dans un terreau propice aux découvertes artistiques. Ses parents, tous deux professeurs de musique, le poussent à la découverte musicale via divers instruments : saxophone, guitare, et piano font parti de ses zones de confort. Fort de cet apprentissage, il forme avec ses amis du Lycée Malherbe de Caen un groupe de Rock. Certains de ses comparses de l’époque entameront eux aussi par la suite une carrière solo tels que Gabriel Legeleux (plus connu aujourd’hui sous le pseudo Superpoze) et Zazo à la basse.
Il entame ensuite des études de musicologie et se dirige peu à peu vers une carrière solo. La transition se fera définitivement en 2013 alors qu’il se produit au Cärgo, une salle de concert de Caen. Pour l’occasion, il a choisi le pseudo Fakear. Construit à partir de l’anglais fake ear « fausse oreille », ce terme fait référence à cette période de transition identitaire, de ses influences rocks à ses premiers pas dans l’univers de la musique électronique.
Définition d’un style
Il quitte ensuite sa ville natale pour s’installer à Paris où il produit pas moins de cinq EPs successifs parmi lesquels Morning in Japan et Dark Lands en 2013. Mais c’est grâce à sa rencontre avec l’artiste Deva Premal en 2014 que le musicien se fait remarquer à l’international. Le morceau La Lune Rousse extrait de l’EP Sauvage et écrit en collaboration avec la chanteuse allemande, marque le public par sa ligne vocale envoutante et ses sonorités orientales.
Peu à peu, le frenchy impose son style reconnaissable, entre samples de musiques ethniques, percussions tribales, façon downtempo. L’artiste n’hésite donc pas à mélanger instruments traditionnels issus de cultures étrangères et plus particulièrement japonaises, en s’ancrant dans le contexte musicale de son époque. Il utilise pour cela des outils modernes comme le sampler dont il se sert en live, qui contient les voix qu’on entend sur ses morceaux.
L’appel du public
La même année, en 2014, le caennais reçoit le prix du public Deezer Adami Awards, aux côtés des artistes Pégase et Chassol. Il participe ensuite au festival de musique électro pop rock Les Aventuriers, à Fontenay-sous-Bois. Il entame une tournée nationale à l’automne 2015, inaugurée par un concert à l’Olympia. Le 3 juin 2016 sort son premier album intitulé Animal dans lequel on retrouve son morceau symbolique, La lune Rousse, ainsi que 16 autres titres. Le clip de la chanson Animal illustre parfaitement les influences culturelles du compositeur :
Son deuxième album en date sort le 13 avril 2018. Intitulé All Glows, il illustre un nouveau souffle pour Fakear qui a pris beaucoup plus de liberté artistique et de genre, ainsi qu’il nous l’expliquait lors de notre rencontre. L’opus comprend des collaborations avec de multiples artistes tels que Claire Laffut, Anna Zimmer ou encore Ibrahim Maalouf.
L’importance du visuel dans ses shows
Connu depuis ses premières tournées pour avoir un light show travaillé qu’il emmène partout avec lui, Fakear a un secret qui n’est autre que son ingénieur lumière, Vincent, qui complète son univers musical par des visuels marquants. Récemment, des contenus vidéos diffusés par le biais de « totems » disposés de part et d’autre de la scène on fait leur apparition lors de ses concerts.
Apparitions au cinéma
En tant qu’artiste influent de sa génération, Fakear fut a plusieurs reprises sollicité par d’autres domaines artistiques. Ainsi, on peut retrouver son titre Ueno en 2016 dans le film de Julien Rappeneau intitulé Rosalie Blum ou encore dans la bande originale de l’adaptation cinématographique du manga Ghost in the Shell en 2017, avec Scarlett Johansson.
Discographie : les EPs et albums de Fakear
EPs
- 2011 : Bird
- 2011 : Pictural
- 2011 : Backstreet
- 2011 : Sonopark
- 2013 : Morning In Japan
- 2013 : Dark Lands
- 2014 : Sauvage
- 2015 : Asakusa
- 2016 : Vegetal
- 2017 : Karmaprana
Albums studio
- 2012 : Washin’ Machine (auto-produit)
- 2016 : Animal
- 2018 : All Glows
- 2020 : Everything Will Grow Again
Les dates clés de la carrière musicale de Fakear
- 13 mai 1991 : Naissance de Théo Le Vigoureux dit Fakear
- 5 mars 2011 : Sortie de son premier EP BIRD
- 2013 : Concert à la salle Cärgo dans la ville de Caen
- 16 juin 2014 : Sortie de l’EP Sauvage et du titre La Lune Rousse qui le révèle au grand public
- Automne 2015 : Première tournée nationale avec première à l’Olympia
- 3 juin 2016 : Sortie de son premier album Animal
- 13 avril 2018 : Sortie de son deuxième album All Glows
Plus d’information sur l’artiste
Retrouvez ses dernières actus et ses prochaines dates sur son site internet
Nos précédents articles sur Fakear
Pour aller plus loin dans la découverte de cet artiste, vous pouvez voir notre interview de Fakear, réalisée en 2018, ainsi que celle réalisé à Dour en 2014.
À voir aussi, nos articles consacrés aux tracks Thousand Fires, Vision, et à la sortie de Végétal