Erwan Castex, alias Rone, signe la BO de la première série de Xavier Giannoli, D’Argent et de sang, attendue le 16 octobre sur Canal +. Une composition qui mêle le rêve et l’angoisse pour raconter la soif d’argent.
D’argent et de Sang, attendue le 16 octobre sur Canal+, réunit Vincent Lindon, Ramzy Bedia, et Niels Schneider autour d’un scandale qui a marqué les esprits : l’arnaque à la taxe carbone. Une affaire de fraude fiscale de grande ampleur qui a agité l’Europe en 2008.
Dans la série inspirée de l’affaire, signée Xavier Giannoli, Vincent Lindon est un magistrat dévoué, Niels Schneider un trader des beaux quartiers qui aimerait s’enrichir, et Ramzy Bedia un petit arnaqueur qui a grandi dans le quartier de Belleville.
La musique, qui transcrit l’ampleur du scandale, est écrite par Erwan Castex, alias Rone. Artiste multirécompensé, père de plusieurs albums, il est connu pour la BO du film Les Olympiades de Jacques Audiard – pour laquelle il a reçu le prix de la meilleure bande originale au festival de Cannes – et pour celle de La Nuit Venue, qui lui a valu un César en 2021.
Des notes électro qui conjuguent détresse et soif d’ascension
On reconnait Rone à ses ambiances électro frénétiques, ses répétitions, et ses textures inquiétantes dans lesquelles il nous baigne pleinement. Pour la série D’argent et de sang, il signe trois titres qui déroulent l’histoire d’une course aussi angoissante qu’alléchante.
Le morceau Tikkoun – nom que devait au départ porter la série – signale, dans un même mouvement, l’ascension rendue possible par la fraude financière, et les risques encourus. Le jeu avec la texture des synthés apporte profondeur et inquiétude, tandis que les doubles croches jouées frénétiquement par les cordes rappellent l’enrichissement qui tente les trafiquants, riches comme pauvres.
La version piano du morceau, sur une note émotionnelle, rappelle que ce sont des vies qui se rencontrent, se mêlent et s’affrontent. Toujours sous tension, on entend des basculements, des revirements de situation, des prises de risque.
Comme il l’avait montré pour le film les Olympiades, Rone est assez fort pour révéler l’ampleur et la complexité d’un sujet, à travers la production d’ambiances et l’entremêlement de sons. Ici, derrière la fraude montée par Jérôme et Fitous, le compositeur raconte l’espoir des travailleurs qui peinent à vivre malgré leur revenu, et la perversité de nos sociétés où l’argent est roi.
2 commentaires
Ced desc
Bonjour,
Je cherche la référence du chant en hébreu, à 20´ dans le 2ème épisode quand wenhachter cherche le rabbin. Je l’ai fait chercher par Shazam qui n’a rien trouvé. Merci.
Millet aurelien
Titre: im hashem lo yivneh bayis
Groupe : Shira Choir.