Dans la catégorie : « Nos rédacs ont du talent », la sortie récente du court-métrage d’un de nos rédacteurs, également réalisateur, nous a donné des envies d’auto-promotion. Si l’exercice paraît osé, reste que le court en question a du chien, et vaut bien le coup d’œil ! Le résumé de nos impressions en quelques lignes.
Gabin Vissouze n’en est pas à son premier fait d’armes. Après avoir publié sur sa chaîne YouTube plusieurs mini-courts, et fort d’une formation de metteur en scène dans une école de cinéma Yvelinoise (c’est pas loin de Paris on vous dit !), il poursuit sa collaboration avec Robin Betchen avec ce premier court-métrage réalisé en toute liberté (exit les films de fin d’étude et le covid) dans les bois de Saint-Hilarion (tmtc).

Parlons peu, parlons bien, s’il y a une chose qui marque au visionnage du court, c’est l’impact des images et du sound-design, et cette aura d’étrangeté qui baigne tout le film. Une sorte de colorimétrie sépia qui rappelle les films de genre des années 90 – 2000, et des acteurs haut en couleurs. Pas de doute, l’heure est à la bizarrerie plus qu’au classicisme estudiantin. On songe à Lynch pour ces sur-impressions nocturnes pas piquées des hannetons, et aussi pour le sound-design. Des sons de grouillements ou de grognements, ajoutés en post-production, offrent ainsi une lecture inédite de certaines images. On pense notamment à ce plan de forêt au drone qui, couplé à des textures de sons liquides et filtrées (comme les relents d’un monde sous-terrain qui s’agite sous la voûte des arbres) , semble annoncer la fin chaotique de ce récit.

Si le film commence comme un thriller comique un peu tarantinesque (deux hommes, un cadavre à faire disparaître), il prend une toute autre dimension dans sa deuxième partie, plus hypnotique et expérimentale. Les circonstances feront place aux conséquences, et le dernier tiers du film viendra boucler la chaîne du hasard et de la violence, portée par deux imbéciles attachants, interprétés par Gabin Vissouze et Robin Betchen.

Entre les lumières néonisées du cinéaste Winding Refn, et les déambulations nocturnes de Lost Highway, Gabin semble avoir trouvé un style bien à lui. Quelque part entre l’existentialisme le plus débridé, l’humour absurde et la violence crasse, une curiosité formelle que l’on vous conseille sans aucun état d’âme !
3 commentaires
Gabin Vissouze
Très bon article! Très objectif.
Ce commentaire est purement objectif.
ArthurT
Je vous salue monsieur.
Erwan
one hundred billion okay