“Tako Tsubo”, l’ode à l’amour qui fait exploser le cœur de L’Impératrice

Image d'avatar de Shad De BaryShad De Bary - Le 26 mars 2021

Après “Matahari” en 2018, le groupe de pop français revient avec “Tako Tsubo”, un second opus très attendu.

Les cinq membres de L'Impératrices, en tenue de groom d'hôtels. Ils sont assis autour/sur un lit, dans une chambre d'hôtel vintage, aux tons chauds et foncés. Tako Tsubo
© Théo Gosselin

Avec “Tako Tsubo”, traduction de “syndrome des cœurs brisés”, L’Impératrice signe un album hommage aux amours tâtonnants et aux passions naissantes, toujours marqué par les sonorités solaires qui ont fait son succès.

Une pop lascive et chaleureuse

Depuis ses débuts avec le titre sucré de Vanille fraise, le groupe formé par Charles de Boisseguin est devenu un incontournable de la scène française. La voix de Flore Benguigui, toute en douceur, participe à la beauté de l’univers sensuel que construit chaque jour L’Impératrice. Fidèle à ses racines, le groupe continue d’user de sonorités funk 80’s et flirte toujours plus avec la French Touch. Un succès qui les porte sur les scènes françaises et internationales.

Avec la crise du coronavirus, tout s’arrête. Un crève-cœur pour beaucoup, que le groupe compte bien adoucir, en revenant avec un nouvel album qui ne manquera pas de réjouir les fans de la première heure. Et même les autres d’ailleurs, puisqu’il est bien difficile de résister à la musique de L’Impératrice. La séduction en est même un sujet récurrent. Avec “Anomalie Bleu”, le ton est donné : on tombe sous le charme d’un coup de foudre raconté avec poésie et tendresse, sur un rythme envoutant. La volupté de “Souffle au cœur” scelle notre destin, on est transporté dans un monde plus doux.

Les membres du groupe, en tenue de groom. Ils sont alignés, à genoux, avec des visages stoïques.
© Théo Gosselin
Toujours les six membres du groupe, en costume pieds-de-poules noirs et blancs et en justaucorps noir et blanc brillant pour la chanteuse. Ils sont installés autour d'une table basse, avec des cocktails, dans une ambiance boudoir.
© Théo Gosselin

“Tako Tsubo”, la sidération

Et pourtant, même les premiers amours ont leurs mauvais côtés. Avec les passions des premiers jours, toute une angoisse se déploie. Balzac disait “En amour, il y en a toujours un qui souffre et l’autre qui s’ennuie.“. Ce fantôme du désir assouvi trop vite, de la passion fugace, de la fin qui guette, est au cœur dans cet album.

L’angoisse, mais aussi la peur ont donc la part belle de cet opus. Les visuels des clips d'”Hématome” et “Peur des filles” reprennent volontairement les codes des films d’horreur. Le premier dévoile une femme-singe, monstrueuse, qui tente de construire son homme idéal à grands coups de piqures et d’hémoglobine. Le seconde se fait le récit d’une invasion de femmes dans un monde pleinement masculin. Une colonisation pas tout à fait pacifique, entre Mars attacks! de Tim Burton et Mais qui a tué Harry ? d’Alfred Hitchcock. Déjà dans la vidéo du premier titre, “Fou”, l’angoisse inévitable avait le dernier mot. Avec “Tako Tsubo”, l’expression “Aimer à en mourir” prend donc tout son sens.

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