Né à Paris en 1972, Julien Malland sort diplômé de l’École Nationale des Arts Décoratifs et commence sa carrière dans l’industrie créative. Publicité, BD, dessins animés, l’artiste participe à de nombreux projets tout en développant, en parallèle, sa passion pour le graffiti. Au départ juste un passe-temps, Malland peint dans la rue pour son plaisir personnel. Et puis, au milieu des années 90, sa passion va peu à peu prendre de l’ampleur. Celui qui se fait appeler Seth Globepainter commence à de plus en plus s’exprimer sur les murs de la capitale française. Son nom commence à se faire connaître dans le milieu, notamment pour sa réalisation de personnages, et le 20ème arrondissement devient vite son terrain de prédilection.
Sa carrière va prendre une autre dimension durant l’année 2000. Seth Globepainter publie, en effet, Kapital avec l’aide de Gautier Bischoff. Le livre devient par la suite ce qui reste encore aujourd’hui comme l’un des plus gros succès pour un livre sur le graffiti français. De plus, la collaboration entre ces deux artistes ne s’arrête pas là et ils décident, 2004, de fonder Wasted Talent, une maison d’édition consacrée aux artistes urbains.
Une vision à l’échelle mondiale
Reconnu nationalement pour son travail, Seth ne veut pas en rester là et décide de réaliser un tour du monde dans l’optique d’échanger et d’apprendre sur les différentes cultures d’artistes du monde entier. L’objectif est clair : s’ouvrir à de nouvelles formes d’art et à de nouvelles manières de le vivre. De cette expérience unique naîtront deux des projets les plus importants pour la carrière de Seth. En premier lieu, son livre « Globe Painter », publié en 2007, et puis le programme documentaire « Les Nouveaux explorateurs » diffusé sur Canal+. Pendant 5 ans, Seth partage une quinzaine de destinations dans le but de découvrir différents pays par le prisme du street-art.
C’est au cours de ces explorations artistiques que le street artiste Seth Globepainter développe son style si reconnaissable. C’est aussi durant cette période, qu’une thématique se dégage de ses œuvres : l’enfance. « Sur le mur qu’il aborde comme une page blanche, Seth s’appuie sur l’imaginaire, individuel d’une part ou collectif – dieux locaux, mythes, contes. L’enfant devient porte-parole, messager de son questionnement. Il met en jeu son image d’innocence et place son personnage dans un contexte social, politique, géographique difficile. » Comme en témoigne ses dernières excursions, l’artiste n’hésite pas à traverser le monde entier si cela semble nécessaire. Il explore, s’instruit et s’imprègne de la culture et des problématiques locales pour délivrer une œuvre pleine de sens et de messages. Il permet aux spectateurs de voir le monde à travers les yeux innocents d’enfants, loin de la réelle brutalité de ce monde. Ses créations se fondent avec le décor, pour mieux impacter les passants. Qu’ils soient rêveurs ou joueurs, les personnages enfantins qu’il met en scène dégagent à la fois une sensation de douceur suspendue dans le temps et un terrible constat : ils restent des témoins(victimes) des malheurs de ce monde.
Retrouvez le travail de Seth Globepainter sur son site.