Alors que les JO de Tokyo se sont officiellement ouvert le 23 juillet dernier, nous vous proposons de revenir sur l’un des principaux points noirs du plus grand évènement sportif au monde, à savoir l’entretien et la pérennité des infrastructures. Car organiser les jeux olympiques revient systématiquement à prévoir des travaux colossaux tant en terme d’envergure que de coût. Les JO d’hiver à Sotchi (Russie) en 2014 sont par exemple les jeux d’hiver les plus chers de l’histoire avec un budget de 21,9 milliards d’euros, tandis que de leurs côtés, les JO de 2012 et organisés à Londres ont, quant à eux, coûté 12,2 milliards d’euros.

Un casse-tête qui se lègue d’édition en édition
Seulement, les retombés sur le long-terme sont rarement satisfaisantes pour les pays organisateurs, ce qui les oblige dans la majorité des cas à devoir abandonner les divers stades, pistes, bassins et hôtels construit pour l’occasion. Le cas Rio de Janeiro en est un bon exemple récent. Les autorités ont, de fait, émis en janvier 2020 une interdiction d’utilisation pour toutes les différentes installations bâtis à l’occasion des JO de 2016. Pourquoi cet ultimatum ? Car les mesures de sécurités n’étaient plus conformes aux normes en vigueur. La justice a alors décidé de prévenir le moindre drame avant qu’il n’arrive. Plus généralement, l’édition de 2016 avait déjà été vivement critiquée à l’époque à propos de son budget – environ 11,2 milliards d’euros – jugé faramineux par de nombreux observateurs. Un véritable coup dur pour les autorités de la métropole brésilienne qui comptait sur l’événement pour offrir un second souffle à la ville.
L’édition de 2016 est pourtant loin d’être la seule à voir ses infrastructures connaître une seconde vie difficile. Les JO d’Athènes en 2004 ont mis en lumières les grandes difficultés qu’avaient les autorités à correctement entretenir et exploiter ses installations, alors même qu’elles ont coûté entre environ 10 milliards d’euros. Pareil pour Pékin, qui a laissé à l’abandon de nombreux stades, pistes et bassins dont le budget était pourtant estimé à 44 milliards d’euros en 2008. Or, la majorité de ces installations sont aujourd’hui vétuste et largement dégradé par les affres du temps. Il faut maintenant espérer que les installations tokyoïtes – ou même celles de l’édition 2024, organisée par Paris – connaîtront un sort plus favorable.








Plan des installations pour les JO de Paris 2024

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