Lancé en 2002, le projet Pierres vives a mis dix ans avant de se concrétiser. Les archives départementales héraultaises étant saturées et ne permettant plus de conserver honorablement les documents, il fallait un lieu à la hauteur de ce besoin. En parallèle, face au dynamisme démographique du département méridional, d’autres équipements s’imposent et s’intègrent. La médiathèque départementale bénéficiera de plus d’espace, pour proposer 300 000 ouvrages ou supports numériques en prêt et accueillera un personnel plus nombreux. Enfin, l’animation sportive profitera également d’un centre de ressources et de logistique pour le matériel sportif, utilisé pour 2 000 animations sur le terrain chaque année.
L’édifice conçu par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid se dresse comme un monument au milieu du paysage Montpelliérain. D’une taille imposante, soit 195 mètres de long par 24m de haut, le bâtiment nie le lieu environnant afin de mettre en place une architecture qui fait le lieu. Une architecture hors contexte, qui vient par sa simple force insérer un nouveau contexte en perpétuel interaction. L’œuvre est symbolique, marque un nouveau repère au sein de son environnement.
Le bâtiment lui même, contient toutes les fonctionnalités demandées. Il illustre une certaine vision que l’architecte anglo-irakienne cherche à obtenir : « De belles vues à partir de tous les angles possibles ». D’où une création à la géométrie complexe, en trois dimensions, faite de lignes fluides et ondulées, d’angles aigus, de plans superposés, de volumes en porte à faux, de nervures et de jeux de transparences.
A l’intérieur, les grands volumes sont doux, les murs inclinés répondent à des courbes. Les hauts vitrages font entrer la lumière extérieure, qui joue sur les matériaux de différentes teintes : or, gris, vert, noir…
Ici comme ailleurs, Zaha Hadid met au sommet de son architecture l’innovation. Pas l’innovation pour l’innovation mais l’innovation pour répondre au défi d’un monde meilleur. Eriger un nouveau système pour de nouveaux modes d’existence afin d’améliorer les conditions de vie. A l’accomplissement de ce projet le 14 septembre 2012, elle avoue être satisfaite de son travail quand elle sent le citoyen impliqué dans son architecture. Un an et demi plus tard, on peut dire que son défi a bien été relevé !
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