Basé à Sheffield au Royaume Uni, Phlegm est un street-artiste, dessinateur et illustrateur originaire du pays de Galle. Son style sombre et énigmatique allié à son sens du détail ravit et interpelle la toile.

Le surréalisme au cœur du processus de création de Phlegm
Le pseudonyme de Phlegm tire son origine d’un hommage à la mémoire des médecins de la Grèce antique. Quatre tempéraments rythment la médecine à cette époque : sang, bile jaune, bile noire et flegme. Nombreux sont ceux qui pensaient que la flegme était responsable des tempéraments apathiques et sans émotion. À partir de créatures atypiques, Phlegm tisse un récit visuel tout droit sorti de son imaginaire, en nous entraînant dans une ambiance unique et onirique.
« S’ennuyer est la pire insulte que l’on peut faire à la vie » confie Phlegm, pour une interview Modart, en expliquant la raison pour laquelle ses oeuvres sont toutes empruntes de surréalisme.

Un récit haletant
Phlegm suit dans ses œuvres un fil conducteur qui nous maintient dans une structure narrative palpitante. Il donne vie à des personnages et des animaux qui font ressurgir une image sombre et des idées noires. L’artiste nous fait entrer dans son imaginaire torturé, dans lequel il fait évoluer ses créatures dans un décor surréaliste digne de la science fiction. Chacun de ses personnages évolue au cœur d’un environnement qui lui est propre, entouré de maisons, de villes, et de machines surréalistes. À travers des représentations visuelles, les personnages mis en scène par Phlegm semblent porter le poids d’expériences multiples et pesantes, symbole de tourments et cicatrices encrées en chacun des personnages. L’artiste nous plonge ainsi dans un véritable univers qui prend vie au cœur d’un récit haletant.

Une inspiration livresque
Contrairement à de nombreux street-artistes qui s’inspirent du lettrage, Phlegm puise son inspiration de ses bandes dessinées. Les « comics » de l’artiste qu’il auto-publie à un rythme d’environ quatre fois par an sont la genèse de son travail sur les fresques murales.
Son rapport au livre ne s’arrête pas là. Phlegm a en effet rassemblé un grand nombre de ses dessins dans un livre intitulé « Everything there ever was and will be ». Cet ouvrage constitue une archive personnelle de son travail. Il regroupe près de 80 pages sur lesquelles se trouvent des dessins à l’encre, basés sur ses récentes créations, et il offre une vue d’ensemble sur son travail et son évolution artistique. En mêlant ces deux approches du street-art et de la bande-dessinée, Phlegm parvient à créer un style distinctif et reconnaissable. Cette combinaison authentique lui permet de captiver un public large, tout en repoussant les limites de l’art urbain.

Des techniques et supports variés
Chacun des dessins de Phlegm s’inscrit dans un grand récit à travers le monde entier : il s’étend dans des pays tels que le Canada, les Etats-unis, la Norvège, la Suisse, la Belgique, l’Australie, la Slovaquie etc. Les spectateurs sont invités à explorer l’imaginaire de l’artiste rempli de mystère et d’aventures, où les limites de la réalité sont sans cesse repoussées.
L’artiste travaille essentiellement en monochrome, avec une seule et unique couleur. Il utilise des traits fins avec des détails très minutieux, pour travailler sur diverses surfaces. Il a expérimenté de multiples pans de murs, notamment lors de festivals street-art, mais il s’est également essayé à des médiums plus singuliers tels que des bus, des bateaux ou encore des avions. C’est grâce à ces multiples supports qu’il parvient à inviter quiconque dans son univers évasif, afin d’explorer des mondes inconnus.


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Quelques œuvres de Phlegm




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