Actuellement photo-journaliste au Washington Post, Matt McClain sait insuffler la vie à ses sujets.
Depuis près de 20 ans, l’américain sillonne le monde au fil de l’actualité. Avec justesse, il capture les moments vibrants du quotidien ou la désolation après une catastrophe.

L’humanité en temps de crise
En 2008, Matt McClain reçoit le prix national de photo-journalisme de la fondation Scripps Howard, pour sa série « Beyond the Boom ». Il y détaille le « boom » du Colorado, en plein développement de l’exploitation des gaz naturels. Au-delà de la prospérité soudaine que l’État connait, cette exploitation soulève diverses questions sanitaires, sociales et écologiques. C’est toute la vie de l’État qui change, et le journaliste décrit avec son regard d’artistes la vie nouvelle d’une population entière.
Avec son œil, capable de capter l’intime en temps de crise, il s’illustre également dans des couvertures de catastrophes écologiques. On le retrouve notamment sur le terrain lors de la crise du Zika au Brésil. Plus tard, il couvre le tremblement de terre de 2015 au Népal.

















L’Amérique intime
Comme Jennifer Garza Cuen, l’œuvre de Matt McClain est aussi celle de l’Amérique. Basé en Virginie, le photographe a à cœur de représenter les traditions de l’Amérique profonde. Il couvre par exemple l’anniversaire des 150 ans de la bataille de Gettysburg, tournant historique de la guerre de Sécession. De son travail ressort également toute une étude de la « vieille Virginie », toujours très fidèle à ses traditions. L’incontournable « Friday Night Football » a aussi la part du lion, avec un travail détaillé de cette coutume du vendredi soir dédié au football américain.














Des portraits en clair-obscur
Digne de la peinture flamande, les portraits du photo-journaliste sont prenants. Matt McClain joue des textures et de la lumière pour faire transparaître toute la personnalité de ses sujets. Grand adepte du clair-obscur, il propose alors des photographies pleinement humaines.








Particulièrement touchante, sa série « Finding Their Way », sur un père et son fils adoptif tous deux aveugles, lui a d’ailleurs valu la seconde place de du prix World Press Photo en 2010. La série en noir et blanc plonge avec pudeur dans le quotidien de cette famille atypique, tout en mettant en lumière le lien incroyablement fort entre le père et son fils.




Le travail de Matt McClain est à retrouver sur son site et sa page Instagram.