On a d’abord été hébété quand on a entendu parler de l’artiste Klaus Dauven qui dessine “avec de l’eau”, et soustrait la saleté pour faire naitre des œuvres de land art dans le paysage urbain et rural, puis on a été ébahi devant ses œuvres magistrales, harmonieuses et colossales.
Sa technique? Cet artiste allemand de formation académique, passé par les Beaux-Arts d’Aix en Provence, la décrit comme fortuite :
En 1997, alors que je m’essayais à dessiner en utilisant du charbon, j’ai voulu nettoyer mon atelier avec mon aspirateur… et je me suis aperçu qu’en aspirant une partie du charbon sur le papier… un dessin était apparu.”
Klaus Dauven
Vous avez dit sérendipité? Depuis ce jour, Klaus ne lâche plus sa grande découverte et l’exploite sans relâche dans les quatre coins du monde : on peut retrouver ses œuvres éphémères au Japon, en Corée du Sud, en Allemagne…
Et plus récemment, c’est sur le barrage du Vouglans que nous pouvons admirer sa nouvelle création, inspirée par la forêt jurassienne.
Si cet artiste, n’en finit plus de nous surprendre en se réappropriant les codes du street art, qui habituellement ajoute de la matière et de la couleur, lui en enlève et pense grand format quand on lui parle de peindre en extérieur :
Le street art est venu à moi comme une chance, une opportunité de peindre sur des grandes surfaces et d’apporter une visibilité supplémentaire à mon travail… même si parfois les gens ne remarquent même pas qu’ils sont face à un dessin…”
Klaus Dauven
Si Klaus pratique un art harmonieux à tel point que ses œuvres se fondent complétement dans le paysage, c’est parce qu’il fait l’éloge de la Nature, du vivant. Il peint avec son environnement, et son leitmotiv prend racine dans son enfance, qu’il a passée à la campagne avec sa mère horticultrice et entouré d’animaux. Pour l’aspect logistique, il collabore avec la société kärcher qui, depuis 2005, l’accompagne dans la réalisation de ses fresques: “Il m’ont aidé à réaliser l’immense dessin “Wild-Wechsel” en 2007, sur le barrage d’Oleftal. L’équipe composée de deux géomètres, de deux alpinistes industriels, d’un technicien Kärcher m’a permis de réaliser cette fresque en deux semaines.”
C’est donc un art écoresponsable que Klaus entreprend, réutilisant l’eau du lac pour ses œuvres et permettant par la même occasion aux mécènes industriel EDF et Kärcher de se racheter une “conscience propre”. Aux grands moyens, les grands paradoxes…
Le motif réalisé est toujours en rapport avec l’environnement et la situation respective de chaque lieu. Ma façon de travailler est possible partout où la nature et l’homme ont laissé une patine sur une surface. “
Klaus Dauven
Pour plus d’infos et pour en découvrir un peu plus sur le travail de Klaus Dauven , on vous invite à aller sur le site de l’artiste !
1 commentaire
Pharinella
Quelle belle idée ce street art qui en nettoyant la saleté sur des constructions, parvient à réaliser des tags. Cala demande beaucoup d’exercices physiques mais comme c’est beau ! Cet artiste grace a l’appui d’EDF et KARCHER magnifie ces lieux.