Reproduire la Joconde ou la Jeune Fille à la perle, c’est du déjà vu. Mais reproduire ces tableaux iconiques à l’aide de petits cailloux sur le bord de mer, ça, c’est inédit. L’artiste Britannique Justin Bateman s’y attèle à la perfection et propose des tableaux plus vrais que nature.
A marquer d’une pierre blanche
Le Land Art ne vous dit peut être rien, pourtant vous connaissez certainement. Dérivé du street art et de l’art contemporain, c’est ce courant artistique qui se sert d’éléments naturels pour créer l’œuvre. Fleurs, bois, terre ou roches par exemple, sont utilisés pour des créations aussi éphémères qu’étonnantes. L’artiste Justin Bateman lui, parcours le bords de mer du Royaume-Uni pour réaliser ses tableaux plus vrais que nature. Rejetant les matériaux du “grand art” comme le bronze et l’huile c’est l’aide de cailloux, galets et autres petites pierres toutes triées par taille, par couleur, et parfois peintes qu’il prend le temps de recréer dans cet environnement naturel les plus grands tableaux figuratifs afin de ” revenir à une simplicité plus proche de celle de nos ancêtres troglodytes.” et de compléter : “On pourrait dire que les cailloux sont mes pixels.”
Directement inspiré du travail des moines tibétains, l’artiste revendique le caractère passager de son travail : “Les moines passent de nombreuses heures à créer des mandalas de sable, pour ensuite les détruire une fois terminés. L’impermanence est une caractéristique importante de mon travail ; combien de temps une œuvre d’art doit-elle exister pour avoir de la valeur ?“
Minutieux, mais totalement éphémère, il offre son travail, une fois achevé, aux aléas du temps. Pour lui le processus créatif, semblable à la mosaïque, est plus intéressant et percutant que la durée dans le temps. Capturé par un cliché, l’œuvre est ensuite livrée aux curieux, aux vents marins, aux ressacs… Jusqu’à ce que la nature reprenne ce qu’elle lui a prêté, en somme.
“Dans un monde qui a un appétit incessant pour le plus, je préfère en utiliser moins ; l’enregistrement de mon travail n’est qu’une empreinte numérique, car je ne laisse aucune trace physique de ma présence dans l’environnement. Mon travail explore les thèmes des personnes, du lieu et du temps, de l’ordre et du chaos….. L’entropie de la vie“.
Justin Bateman
Dans un détail impressionnant, les galets s’agglutinent avec réflexion afin de reproduire l’image avec ses ombres et ses lumières, son arrière plan, et son cadre, comme si le tableau avait été déposé là par les vagues.
Vous pouvez retrouver l’ensemble de son travail sur son site et la prochaine fois que vous tiendrez un galet, imaginez tout ce qu’il pourrait devenir avant de tenter un ricochet.
1 commentaire
Faubert
Salut et fraternité à vous. Ceci est bien ma conception de l’art paraphysique. Et là, de plus c’est sublime ! Amicalement. Patrice Faubert ( puéte, peuéte, pouète, paraphysicien )