Souvenez vous, le mois dernier le projet Le Mur Saint Ouen recevait le street artist Stew pour une peinture japonisante avec un personnage androgyne forme XXL en tenue traditionnelle.
Ce mois-ci, nous délaissons le courant street art pour du graffiti pur, résolument tourné sur le flow et le travail de la lettre. Pour nous faire une démonstration de style, le graffiti artist Disco s’est prêté au jeu du mur Audonien. Graffeur actif depuis la fin des années 80, membre du célèbre crew CMP (Comité de la Mafia Parisienne), Disco a marqué l’histoire du graffiti parisien avec ses 5 lettres. Il a accepté de répondre à nos quelques questions, de quoi en apprendre un peu plus sur son long parcours dans la culture graffiti.
Peux tu te présenter aux non initiés au Graffiti et aux plus jeunes du mouvement ?
Disco, tagger et graffiti artist depuis maintenant 25 ans.
Quand est ce que tu as pris goût à la peinture ?
Assez tôt, vers 12 ans, c’était inconscient mais dès que j’ai vu des graffs. J’ai accroché avec ce truc nouveau.
A travers quels domaines et supports tu officiais dans le graffiti ? Tu étais entouré ?
J’ai commencé en regardant, ensuite il y eu la fin des années 80 début 90 avec les CMP où l’on s’attaquait à tout avec en premier les métros, puis la rue. Après j’ai eu envie de pousser hors du tag et développer le style, les couleurs.
J’ai eu la chance de peindre et tagguer avec pas mal de monde… C’est comme tout, il y a des périodes et puis les gens tournent aussi, certains poursuivent, d’autres arrêtent. Ce qui m’intéresse vraiment c’est la longévité.
Une aventure/période t’a marqué plus qu’une autre dans ta carrière de vandal et peintre en général ?
Il y en a autant que de gens avec qui j’ai pu bouger. Chaque association provoque quelque chose qui reste gravé car
le graffiti c’est un peu une succession de périodes et d’aventures comme je te le disais précédemment.
Tu peux me parler un peu de ton expérience sur le mur de Saint Ouen ? Tes impressions sur ton œuvre ?
J’aime peindre dans la rue et improviser, peu importe le support, c’est toujours ou presque une bonne expérience.
Je n’aime pas en revanche le terme d’œuvre car je n’ai pas la prétention de peindre des œuvres mais simplement d’inscrire mon nom dans la durée. Je suis un graffiti artist, pas un artiste ou un street artiste car je suis profondément attaché au graffiti pur. Je ne m’adresse qu’à mes pairs quand je peins.
Des projets en cours ou en prévisions ?
Quelques voyages, de nouveaux grand murs, et continuer à peindre ici et là.
Des dédicaces à passer ?
Merci à vous les gars (Beware) ainsi qu’au shop You Can Spray.
J’en place une pour ma BNA family worldwide, CMP et DAT.
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