Des chats contre la publicité, une idée de Glimpse

Image d'avatar de Étienne PoiarezÉtienne Poiarez - Le 22 septembre 2016

Mis à part les affiches pour te rappeler que PNL balance à l’improviste un nouvel album sobrement intitulé “Dans la légende”, la publicité dans le métro n’intéresse plus grand monde. Plus rien n’attire le regard si ce n’est quelques formes généreuses pour une marque de lingerie. Las de tout cela, le collectif londonien Glimpse a décidé de se réapproprier l’espace public avec le projet C.A.T.S (Citizens Advertising Takeover Service), afin de remplacer la réclame de la station Clapham Commun par des photographies de chats !

Relayé par de nombreux médias et par les réseaux sociaux, cette campagne des plus atypiques à pu voir le jour grâce à un Kickstarter à hauteur de 23.000 euros. Pour l’un de ses premiers projets, Glimpse frappe fort en matière de créativité, d’originalité et d’intelligence. En effet, derrière ce résultat en apparence un peu stupide, se cache bien des idées. Si les chats n’ont rien à vendre, ils ont un message à faire passer.

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En Français, ce “Service des Citoyens qui veulent s’emparer de la Publicité” cherche à promouvoir principalement deux objectifs ; tous d’abord, montrer qu’il est possible et même nécessaire aujourd’hui de reprendre possession de l’espace public, puisqu’il appartient à tous et pas seulement aux annonceurs. Ensuite, mettre en avant l’activité de Cats Protection, association britannique pouvant s’apparenter à la SPA chez nous, qui cherche à offrir un foyer à ces boules de poils abandonnées. Sur le site du collectif, nous avons le droit à quelques éclaircissement : “Il s’agit d’essayer quelque chose pour faire réagir les gens, de la façon la plus idiote qui soit. Peut-être que tout le monde va réaliser qu’acheter toutes ces choses ne nous rend pas heureux”. Ils renchérissent en disant ceci : “Ne serait-il pas génial de penser aux vacances qu’on ne peut pas s’offrir ? A la voiture dont on n’a pas besoin ? Au corps qu’on n’a pas ? Imaginez un espace public qui vous fait vous sentir bien.” Le débat est ouvert.

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Étienne Poiarez
Article écrit par :
Étienne Poiarez, doctorant à l’École Doctorale des Humanités à Strasbourg, a écrit un mémoire sur La Trilogie Cornetto d'Edgar Wright. Il a également obtenu un master en Information et Communication à Paris III Sorbonne-Nouvelle. Actuellement, il se consacre à une thèse sur le comique dans la cinématographie européenne récente, examinant les liens entre esthétique et éthique dans ses recherches sur des réalisateurs tels que Yorgos Lanthimos et Quentin Dupieux. En plus de ses travaux académiques, il a publié un article sur Tsui Hark et prépare un essai intitulé « La Trilogie Cornetto d’Edgar Wright ».

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