À 25 ans à peine, Blanche Sabbah alias La Nuit Remue Paris sur Instagram, s’illustre comme l’une des artistes les plus inspirantes. La dessinatrice qui a d’abord fait une école de Bande dessiné à l’Académie Brassart Delcourt à Paris, puis un cursus universitaire en Arts et Littérature à Paris Diderot et en art et sociologie à l’EHESS nous révèle sa vision de l’art et son besoin de livrer des messages. Passionnée par la bande dessinée dès son plus jeune âge, elle a l’habitude de vivre dans une maison et une collection d’ouvrage et d’univers différent : « Je pense que je dessine avant-tout par plaisir de représenter ma vision des choses et de transmettre un message. ».
Pour elle, l’illustration est un excellent moyen d’exprimer une injustice, une inégalité. Le dessin lui permet de dénoncer, mais aussi de faire sourire et réfléchir : « Il y a un équilibre à trouver entre la réalité déplaisante de ce qu’on dénonce et la légèreté qui rend le dessin agréable (qu’il s’agisse d’un trait d’humour ou d’une mise en couleur esthétique) ».
Parmi ses inspirations, Blanche Saddah cite Catherine Meurisse ou encore Claire Brétécher. Elle évoque aussi le travail de Pénélope Bague et les tomes 1 et 2 « Culottées » et le duo Catel&Boquet. Toutes ses autrices ont un humour, un message et des personnages qui ne peuvent pas nous laisser indifférents.
Nombreuses de ses illustrations sont engagées et chacun de ses dessins sont un acte militant, un message en plus pour célébrer la sororité et le droit des femmes. Le féminisme la toujours touchée et sensibilisée puisque comme toutes les femmes, elle est confrontée au sexisme et à l’omniprésence du patriarcat dans notre société. Chacune de ses histoires sont inspirées de son quotidien ou bien des faits d’actualités qui la marque, tout comme l’artiste Reine Louve et son travail engagé sur les corps féminins et l’identité.
Dans sa vie d’artiste, il y a aussi une vie intime, et elle la partage avec son compagnon avec qui elle voudrait parcourir l’Amérique-Latine et participer à des projets associatifs. Tous les deux dans le domaine de l’art (lui en tant que réalisateur), ils souhaitent mettre leurs compétences aux profits d’initiatives qui s’accordent à leurs valeurs : féministes et écologistes. Et aussi, l’opportunité immense d’ouvrir son esprit, ses yeux, ses goûts à de nouvelles choses. C’est une chance de s’inspirer de nouvelles influences, de rencontrer d’autres artistes : de se nourrir, de s’animer de nouvelles lumières.
Généralement, ses dessins sont tous bavards et représentés par un personnage inspiré d’elle-même. De longs cheveux, une mine souriante, parfois ahurie mais toujours déterminée. Blanche Sabbah a toujours quelque chose à dire, des bulles de réflexions, de messages frappants, de questions et de réponses. L’artiste a déjà été exposée au Sister’s Factory à Paris, le 5 mars et aimerait beaucoup être exposée de nouveau.
Nous invitons à vous rendre sur le site de sa boutique et nous avons hâte de découvrir son futur album !