Wolf Silveri est un artiste autrichien qui s’illustre dans la photographie. Depuis 2018, les clichés de l’artiste cristallisent des réflexions concernant l’environnement et le sort de la planète.
La photographie a toujours été la forme d’expression artistique préférée de Wolf Silveri. Ce médium permet à l’artiste de se faire comprendre par le plus grand nombre. Les images remplacent les mots et délivrent un message fort.
Le parcours du photographe
Avant d’entamer un parcours autodidacte dans le domaine de la photographie, Wolf Silveri a travaillé au sein d’un opéra. Il a notamment été l’assistant d’Ilya Kabakov, artiste conceptuel célèbre pour ses installations artistiques immersives et narratives. C’est auprès de cet artiste à la renommée internationale que Wolf Silveri s’est adonné à la créations de modèles réduits.
Son attrait pour la photographie a progressivement pris l’ascendant. Il prend la décision de se dévouer entièrement à l’expression artistique à travers ce médium. Cependant, il n’entreprend pas de parcours d’études formelles en photographie. Avec deux décennies d’expérience en tant qu’indépendant dans ce domaine, il a investi son temps à perfectionner ses techniques et à façonner un style qui lui est propre.
Un engagement environnemental
À l’instar d’Elena Cremona, les photographies de Wolf Silveri se caractérisent par leur engagement écologique. Les clichés de Wolf Silveri, contrairement à ceux d’Elena Cremona, ne sont pas des paysages. Il s’agit de mises en scène ou d’objets assemblés que l’artiste prend en photo. Il en résulte des créations originales qui se distinguent par leur sobriété esthétique.
L’importance du plastique
Le plastique est omniprésent dans les photographies de l’artiste. À travers l’apparition répétitive de ce matériel, l’artiste cherche à mettre en lumière l’un des problèmes majeurs de notre société : la surconsommation. Ses créations incluent des Barbie, des bouteilles et des bouchons en plastique. Ces objets sont assemblés et permettent de créer des photographies décalées. Par exemple, une peau de banane habille une bouteille en plastique.
Le visage de la planète
L’une des singularités artistiques de Wolf Silveri réside dans son utilisation ingénieuse d’un globe terrestre, qu’il positionne habilement sur des visages. Ce procédé ne permet pas l’identification de l’humain caché sous ce globe terrestre. Cette démarche met donc en lumière la responsabilité collective des êtres humains face aux dommages infligés à notre planète. Chacun d’entre nous détient sa part de responsabilité.
D’ailleurs, ce concept d’un corps humain muni d’une tête terrestre a fait l’objet d’un clip musical. Le 25 juin 2020, Julien Doré partage le clip musical de l’une des chansons phares de son album Aimé, intitulée La Fièvre. La vidéo présente un humain, allégorie de la planète, qui apprend sa disparition. La direction artistique du clip relève d’un choix judicieux puisqu’il correspond aux paroles et aux messages que Julien Doré cherche à véhiculer dans sa chanson.
Wolf Silveri s’ouvre à de nouveaux horizons
Le dernier projet en date de l’artiste est un livre intitulé Our Artificial Heritage. L’ouvrage retrace les cinq dernières années de travail du photographe. Our Artificial Heritage regroupe toutes les photographies provenant de son projet d’envergure Planet. On y retrouve donc les clichés provenant des séries Statu Quo of Coexistence, The Face of Earth, The Naked Truth et We’ll Sea.
Le livre est la conclusion d’une longue aventure photographique menée par Wolf Silveri. Cet ouvrage ouvre également une voie à de nouvelles expériences. Il s’agit d’un point final à son travail artistique, mais cette ponctuation laisse place à de la nouveauté. L’artiste envisage de s’ouvrir à un nouveau médium pour s’exprimer artistiquement.
« Quelque chose de nouveau se profile à l’horizon. »
Wolf Silveri