Alex Gardner est un artiste peintre qui produit des œuvres aux personnages sans visage. L’émotion se niche ailleurs, dans le contraste des couleurs, dans les détails de ses compositions ou encore dans les façons dont les personnages se meuvent et émeuvent. Ses peintures sont empreintes d’humilité et d’authenticité et portent la marque reconnaissable de l’artiste.
Alex Gardner est un artiste américain contemporain né en 1987. Gardner a suivi ce qu’il appelle la « route typique » d’un artiste, perfectionnant ses compétences techniques à l’école avant d’obtenir un diplôme en beaux-arts de la California State University, Long Beach en 2011. Basé à présent dans un studio du centre-ville de Los Angeles encadré de grands murs et d’immenses fenêtres, l’artiste crée des toiles en s’inspirant d’une palette de noir, bleu, rose, blanc et vert. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions dans des galeries et musées clés, dont le Carl Kostyál London et le James Fuentes. Alex Gardner a été cité dans des articles pour l’Observer, The Art Newspaper et l’AnOther.
Si Alex Gardner refuse qu’on le considère comme un surréaliste, ses peintures dégagent tout d’abord une sensation de froideur au regard de l’utilisation des couleurs et des contrastes. Mais au fur et à mesure de l’observation de ses toiles d’acrylique sur lin, on se laisse emporter par une forme de douceur, de bienveillance et de sensualité. L’omission des traits du visage donne à ses toiles un caractère universel et hors de toute temporalité.
“Mon art est figuratif. J’essaye de capter la beauté de la vie, la mienne, celle de ceux que je connais et côtoie. J’aime l’idée qu’à l’instar des films, tous les jours se ressemblent et puis soudain, un moment plus profond se détache. Focus. On s’arrête, on zoom sur cet instant particulier, qui peut être romantique par exemple. Et la beauté du détail apparaît. C’est ce que j’essaye de traduire dans ma peinture”
Alex Gardner au magazine Wombat.
Les conversations, les déplacements et les routines constituent l’inspiration principale de ses peintures, par opposition aux récits rêveurs d’un autre monde. “Tout mon sujet est basé sur la vie réelle, je n’essaie pas d’accéder à l’état de rêve subconscient ou inconscient”, mentionne le natif de Los Angeles.
L’identité est un thème central pour l’artiste afro-japonais, une grande partie de son travail mettant en scène des figures anonymes peintes dans un noir profond et riche. Gardner utilise le teint pour contester la façon dont les téléspectateurs s’identifient à ce qu’ils voient. “Je ne sais pas si j’essaye de peindre des noirs, mais je suppose que c’est ce que je fais ! J’essaie certainement de ne pas peindre des blancs, mais j’ai l’impression que les corps sont si noirs qu’ils peuvent être perçus comme n’étant pas seulement d’origine africaine », dit-il. “En grandissant, l’identité a toujours été un problème parce que je suis métisse, mais dans un sens plus large, je veux que le spectateur ait des figures non spécifiques dans la composition … afin qu’ils aient la chance de se voir et de rencontrer des gens qu’ils connaissent.”
“Je ne crée que de jour. Je peins ainsi toute la journée et quand le soleil se couche, j’arrête. Je ne peins jamais la nuit, car je ne bénéficie pas de la bonne lumière naturelle. Les lumières artificielles faussent les couleurs. (…) J’essaye de faire de belles couleurs, justes et lumineuses parce que les sujets qui m’intéressent sont assez sombres. De mes personnages émanent beaucoup d’obscurité et de tristesse. J’y apporte un contraste en utilisant de belles couleurs et je montre ainsi deux facettes opposées.”
Alex Gardner
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