Two Door Cinema Club

Two Door Cinema Club : « Ça a été une décennie surréaliste »

Image d'avatar de Marjorie Le MeurMarjorie Le Meur - Le 10 février 2020

Portrait du groupe Two Door Cinema Club

Il y’a déjà dix ans, le premier album des Two Door Cinema Club révélait le talent des jeunes musiciens nord-irlandais et signait le premier succès du groupe. Les artistes ouvrent l’année 2020 avec un concert à l’Olympia et célèbrent les morceaux qui ont marqué le début de leur carrière. Rétrospective.

Two Door Cinema Club : succès instantané et reconnaissance internationale.

Two Door Cinema Club, c’est d’abord une bande de potes qui se forme au collège. Le groupe se forme en 2007, de l’initiative de trois jeunes musiciens : Alex Trimble, Kevin Baird et Sam Halliday. Multi-instrumentistes, les membres du trio parviennent rapidement à composer leur premier EP « Four words to stand on » en mars 2008 qui suscite dès lors l’intérêt de plusieurs médias. Les artistes signent par la suite sur le label indépendant Kitsuné Music et enregistrent trois nouveaux singles, ” Something Good Can Work“, “I Can Talk”, et “Undercover Martyn”.

2010, “What you know” est en boucle sur les radios : Two Door Cinema Club vient de sortir son premier album Tourist History. Dès la première écoute, il est difficile de ne pas être emporté par les sonorités énergiques et enthousiastes du disque. Grâce à ce mélange pop-rock passe-partout, le groupe signe sa première victoire et part en tournée dans toute l’Europe.

Forts de leur succès, les artistes produisent leur second album Beacon en 2012 à Los Angeles avec Jacknife Lee (producteur de U2, R.E.M, et Snow Patrol entre autres, ndlr). Deux ans après leur première ascension, le morceau “Sun“donne son second souffle au groupe. L’album est en tête du classement Irish Albums Chart en Irlande et à la seconde place des albums les plus vendus en Angleterre. Le 21 juin 2013, l’album est certifié disque d’or par la British Phonographic Industry. La même année, la renommée des artistes les incite à signer avec la major Parlophone avec laquelle ils sortent leur second EP Changing of the Seasons.

Le temps d’un break

Mais, en 2014, épuisé par les difficultés de l’industrie musicale, le groupe se dissout doucement : « En grandissant, tu acceptes aussi qui tu es, et tu ne fais pas semblant d’être quelqu’un que tu n’es pas pour plaire aux autres.Très franchement, je ne suis pas rock’n’roll. On ne nous considère pas comme des humains, et on nous met sur un piédestal, que ce soit pour vendre des magazines ou pour perpétuer cette image rock qui fait rêver. » (Kevin Baird pour les Inrocks, 2016).

Alors, chacun retourne à une vie normale, hors du rythme effréné des tournées et consacre ce temps opportun à la découverte : « Personnellement, je me suis trouvé un appartement, j’ai repris contact avec des amis, j’ai appris à cuisiner… En gros, j’ai appris à prendre soin de moi. Petit à petit, j’ai repris une routine, j’ai redécouvert plein de musiques, j’ai voyagé, pris des photos. Ce sont des choses simples. » (Alex Trimble pour les Inrocks, 2016).

Régénération musicale

Après trois ans d’absence, le groupe s’associe de nouveau et sort un troisième album, Gameshow, plus expérimental avec des sons funky inspirés des années fin 70. Les paroles, moins introspectives, changent elles aussi de teintes : Avant, on se contentait d’écrire des chansons ultrarapides. Cette fois, on voulait ralentir le pouls. On est plus vieux, on vit moins vite. Et musicalement, j’ai découvert des tas de trucs comme le krautrock, les Bee Gees, Prince, Fela Kuti… ou les albums des années 1970 de Paul McCartney. Pour cet album, je crois qu’on a essayé de ne pas se fier à ce qu’on connaissait déjà. (TDCC pour les Inrocks, 2016). Renouveau instrumental, l’album est en effet marqué par une plus grande légèreté et un certain lâcher prise.

Prise de risque assumée et perpétuée avec le dernier album en date « False Alarm » sorti en 2019 et salué par la critique. Les morceaux sont illustrés par des clips colorés (« Talk », « Satellite ») à l’image des mélodies joviales, dansantes, synth-pop du disque, cette fois-ci puisées dans les années 80 (Talking Heads, Bowie). Cette dernière production valide la renommée du groupe qui, malgré ses dispersions, parvient encore à enthousiasmer avec des mélodies toujours plus entraînantes.

Les Two Door Cinema Club qui débutaient sur MySpace il y a une quinzaine d’années sont aujourd’hui écoutés par plus de cinq millions de personnes tous les mois sur Spotify, un succès fulgurant malgré des expérimentations musicales qui auraient pu être périlleuses. Au contraire, le groupe ne cesse de se renouveler et continu de faire danser les fans de la première heure tout comme les nouveaux adeptes.

Pas de site pour le trio, mais vous pouvez les retrouver sur Instagram !

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Marjorie Le Meur
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