Auteur de bande dessinée français incontournable, Timothé le Boucher se passionne dès son plus jeune âge pour la narration illustrée. Entre récits captivants et personnages distinctifs, l’artiste nous embarque dans un voyage créatif épatant.
Une ascension fulgurante
Timothé le Boucher étudie à l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image à Angoulême. Il y obtient un master de bande dessinée et un DNSEP. Sa carrière s’annonce déjà très prometteuse, notamment lorsqu’il est nommé dans la sélection des jeunes talents de l’édition 2010 du Festival International de la Bande Dessinée. Peu de temps après, la maison d’édition Manolosanctis lui propose de réaliser un album de bande dessinée. Parmi les trois scénarios différents que propose Timothé figure celui de Skins Party, qui a su envouter les éditeurs en 2011.
« Je voyais plein d’amis qui sortaient aussi de l’école et qui choisissaient d’autres métiers comme celui de libraire et sortaient complètement de l’univers artistique. Quand je me suis retrouvé à Pôle Emploi, on ne cessait de me répéter que la bande dessinée n’était pas un plan de carrière et qu’il fallait trouver autre chose. »
Timothé le Boucher pour BDGest’
Captiver le lecteur en explorant de multiples univers
Timothé le Boucher propose à ses lecteurs des récits captivants et puissants. Il parvient à créer un mélange unique à la croisée du réalisme et de la fiction, en apportant des éléments fantastiques à des scènes dignes du quotidien. L’artiste explore à travers ses œuvres des questionnements existentiels et des troubles psychologiques qui donnent une dimension réaliste à son travail. Il plonge le lecteur dans des récits profonds et engageants, pour leur offrir une expérience artistique empreinte d’émotions uniques.
Pour captiver l’attention de ses lecteurs, l’artiste sait user d’un véritable travail de digression. Ses histoires suivent une trame principale, et des branches dérivent vers d’autres thématiques pour explorer l’univers d’autres personnages. Lors d’une interview pour Le cri du Troll, l’artiste explique qu’il imagine précisément les scènes dans sa tête. « C’est comme un film qui se déroule dans mon esprit, assez précis. C’est limite frustrant de ne pas réussir à retranscrire exactement ce qu’il y a dans ma tête. Ensuite je retravaille les expressions pour avoir vraiment l’intention que j’ai envie de donner aux visages. » Il utilise la narration de façon très pragmatique : les personnages sont en quelque sorte des outils permettant de percevoir des émotions. Selon l’artiste, l’aspect émotionnel tient plutôt lorsqu’il lit l’œuvre de quelqu’un d’autre. Quand il crée ses planches, il reste très analytique et ne se laisse pas prendre au jeu des émotions.
Lorsque la réalité inspire l’imaginaire
Timothé le Boucher puise son inspiration du monde qui l’entoure. Nombreux de ses personnages sont inspirés par ses connaissances. Le personnage de Léandre dans Ces jours qui disparaissent, est précisément un mélange de deux amis de l’artiste. L’artiste confie au média BDGest’avoir besoin de représentations desquelles il peut s’inspirer, telles que des amis ou encore des personnes qu’il voit à la télévision. Le personnage de Lubin dans Ces jours qui disparaissent est en réalité inspiré d’un élève de sa mère, enseignante en maternelle. Il est allé un jour l’aider pour une exposition photographique réalisée avec les enfants, où le petit Lubin, tête blonde aux cheveux bouclés, était présent. C’est près de quatre années plus tard que Timothé s’est aperçu qu’il ressemblait à son personnage, et qu’il a décidé de lui donner son nom.
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Si vous avez apprécié l’univers emprunt de mystères et d’explorations psychologiques de Timothé le Boucher, le monde de Kevin Lucbert devrait vous envouter