Un voyage d’un mois à travers les Carpates à la découverte de gens vivant dans des territoires sauvages, modifications et altérations de la nature par les êtres humains, retour sur le couple d’artistes, Tania Schcheglova et Roman Noven plus connu sous le nom de Synchrodogs et leur dernière série de photographies « SLIGHTY ALTERED ».


Un petit point sur les Synchrodogs. C’est un duo d’artistes ukrainiens composé de Tania Schcheglova et Roman Noven. D’abord connus comme photographes de mode pour des magazines à l’instar de Vogue ou Harper’s Bazaar, ils ont collaboré avec des marques pour des campagnes éditoriales pour Kenzo ou Bimba y Lola.
Aujourd’hui, exit la mode, Beware! met en avant leur travaux plus personnels, fruit d’un engagement aussi bien poétique qu’artistique qui vise une prise de conscience écologique. C’est l’éclosion de « SLIGHTY ALTERED ».



« SLIGHTY ALTERED » est une réflexion artistique sur les liens qui existent entre l’être humain et la nature. Ces liens permettent d’expliquer et de comprendre les milieux où les hommes s’installent, la manière dont ils comprennent l’espace et le paysage et surtout la façon dont ils s’approprient l’environnement. Mais changer l’environnement, nous change-t-il ? C’est en partant de ce constat que Synchrodogs nous questionne sur l’interdépendance des êtres humains et de la nature, ainsi que sur les nouvelles façons dont la Terre nous apparaît à la suite de nos interventions dans les processus environnementaux. Une série de photographies à mi-chemin entre dénonciations et altérations que l’humain provoque sur son environnement.


Cette dénonciation de l’altération passe par la création d’installations éphémères. En les photographiant avant qu’elles ne se décomposent, les images de Synchrodgos préservent des perspectives qui sont – malheureusement – susceptibles d’être irrévocablement modifiées par la prochaine génération. Le duo ukrainien met en lumière une série de photos à l’aspect écocentrique, c’est-à-dire une philosophie de l’environnement qui concerne directement, ou indirectement, les rapports entre idéologies, cultures et actions humaines sur le naturel. Ils mettent en scène des éléments urbains dans des paysages vierges des Carpates dans des visions oniriques. L’être humain devient dans l’objectif du duo, des êtres abstraits à l’aspect irrationnel et désarticulé et nous invitent à repenser cette position arrogante de l’être dominateur par des positions qui traduisent une certaine vulnérabilité. L’organique terrestre se mélange à l’être de chair, une composante surréaliste de rêves lucides des deux artistes dans une connexion qui rassemble à nouveau l’être et la terre.







Pour voir d’autres séries de photos de ce duo d’artistes, à voir et à revoir sur leur site internet ou sur leur page Instagram.