Plus qu’un pari, l’histoire de la maison SAWA est d’abord l’expression d’un rêve : proposer une chaussure entièrement fabriquée sur le continent « mal parti », dixit René Dumont.

Du local donc, un produit de qualité, une mise en lumière du savoir-faire manufacturier africain, et une juste rémunération des salariés, c’est tout l’enjeu de ce label né le 20 mai 2009, à Douala (Cameroun).

Le storytelling est digne d’un film à suspense : après divers aléas politico-économiques les contraignant à délocaliser leur production du Cameroun vers l’Égypte et la Tunisie, c’est en Éthiopie que les trois fondateurs – dont Mehdi Slimani, aujourd’hui dirigeant de la société – ont installé leur usine, à l’instar du géant chinois de la chaussure, Huajian.

A partir de cinq coupes résolument 80’s (Dr Bess, Tsagué, Lafrica, Lishan, Konjo), différents modèles pour femmes, hommes et enfants sont déclinés en plusieurs coloris, tissus, avec des détails qui font la différence : cuir premium, semelle extérieure cousue en caoutchouc…

Portées, ces baskets à l’allure urbaine vont avec tout et réaniment n’importe quelle tenue. Oui, même ce col-roulé beige certifié « je ne veux plus jamais avoir de relations amoureuses de ma vie » (d’ailleurs, vous êtes en droit de vous interroger sur les intentions de la personne qui vous l’a offert).

SAWA opère une mise à jour de la vision communément répandue de l’Afrique pour proposer une mode élégante, tout en inventant un cercle vertueux entre le fabriquant et l’acheteur. Dénuée de toute visée « équitable », la marque exprime, avant tout, la fierté de participer à l’essor d’un continent pleinement ancré dans la modernité. De l’art de devenir grand en étant inspiré.


Ce qu’on aime : la ligne parfaite de la Tsagué pull-up en cuir lisse.
1 commentaire
Joël
Bonjour,
Je vis sur paris je suis sportif rugbyman et camerounais.
J’aimerais gratuitment être un mannequin pour la marque.