Basé en Allemagne, l’illustrateur Sandro Rybak, travaille de façon indépendante depuis 2018 et réalise des illustrations musicales et des affiches époustouflantes de concert inspirées du monde de la fantaisie, de la science-fiction et des sciences occultes.
Sandro Rybak, une inspiration insatiable
Influencé par son père passionné de peinture, Sandro Rybak grandit au milieu de ses livres d’art et de ses crayons pour dessiner. Lorsqu’il a 16 ans, il rencontre sa plus grande influence de l’époque : son professeur d’art en France. Ce dernier va lui faire réaliser que tout peut devenir création.
Pourtant, Rybak s’éloigne de l’univers de l’art pour débuter des études de droit qu’il finit par arrêter afin de s’inscrire en design graphique à Trier où il est diplômé en 2016. Aussitôt, il s’envole pour la Chine pour travailler sur un film d’animation avant de rentrer en France.
Aujourd’hui, Sandro Rybak est un illustrateur indépendant dont l’inspiration est tirée de la fantaisie. Au début de sa carrière, il pensait devoir être un artiste naturaliste, mais il va découvrir qu’un travail plus libre et plus abstrait était ce qui le représentait le mieux.
Après avoir bataillé une ou deux heures pour se lever, Sandro Rybak part travailler sur fond de musique qui tourne toute la journée. Sa préparation est aléatoire. Il se laisse porter et laisse place aux accidents heureux produits par des expérimentations en tout genre. Lorsqu’il travaille avec un client, il conçoit un croquis approximatif qu’il lui fait approuver avant d’y ajouter des variantes de couleurs. Des couleurs qu’il va modifier au cours de sa conception, les faisant parfois totalement disparaître pour laisser émerger un travail auquel il n’aurait jamais pensé.
D’apparence simpliste, le travail de Sandro Rybak est composé de formes bizarres, géométriques et souvent liées aux thèmes de l’occulte tandis que la fantaisie et la science-fiction sont toujours les dessous de ses œuvres.
Ainsi, haïssant les clichés, l’illustrateur s’amuse à jouer avec des thèmes qui paradoxalement confortent et bousculent les attentes de grandeur.
Les illustrations de Sandro Rybak, symbole d’un métier de traducteur
Grand consommateur de médias, ils sont la principale source d’inspiration de Sandro Rybak. Chaque jour, chaque livre, film, jeux ou même la carte d’un restaurant, peut être une nouvelle source d’inspiration pour ses illustrations, ses « traductions ».
Avec les réseaux, tout change à la vitesse de la lumière. Nous scrollons notre feed Instagram et nous n’avons qu’un temps restreint pour intégrer l’information. Si l’on s’intéresse aux informations retenues en fin de journée, il est possible que nous n’ayons rien retenu. C’est ici qu’entre le rôle de l’illustrateur ou du designer, selon Sandro Rybak. Leur but ? Distribuer des informations percutantes en un minimum de temps. Si l’internaute se souvient avoir posé ses yeux sur une espèce de grosse chenille rose dans un ciel coloré, dans sa journée, alors l’illustrateur a réussi son pari. Ce sont des traducteurs. Ils traduisent de façon simple, des concepts plus grands.
Sandro Rybak fait essentiellement des pochettes de disque et des affiches de concerts. L’idée est à nouveau la même, son travail est de faire passer un message très rapidement.
Lorsque Sandro Rybak travaille sur une affiche de concert, il doit prendre en compte que son lecteur l’apercevra sûrement rapidement. S’il est intéressé, il prendra peut-être le temps de s’arrêter, de retenir l’information et de reprendre sa course urbaine. La plus grande victoire pour Sandro Rybak. Mais, si l’individu ne prend pas le temps de s’arrêter, l’illustrateur doit concevoir une affiche qui lui permettra d’avoir les principales informations d’un simple coup d’œil sur la gauche.
Dans ce cas, le rôle de l’illustration devient moins important. Ce qui prime, ce sont les informations qu’il faut ajouter. Ce manque de liberté explique la raison pour laquelle Sandro Rybak préfère le travail sur couverture ; un travail plus expérimental et artistique.
La création de pochette de disque permet à Rybak d’expérimenter dans ses créations et d’être plus libre dans ses traductions. Il travaille énormément pour le groupe Yukno où il met en scène des animaux et des créatures. Ainsi, pour le single Digital Playground de Yukno, le créatif a essayé de résumer la chanson qui parle de la façon dont nous utilisons les médias sociaux à des fins d’auto-appréciation et de la recherche permanente de commentaires gratifiants, par une orgie de limaces.
Les illustrations pour le groupe Yukno sont souvent abstraites, notamment pour les premiers singles. Par la suite, Sandro Rybak s’est mis à représenter des images religieuses d’animaux qui représentent certains aspects du monde numérique, souvent dénoncés dans les singles du groupe.