Pour sa 12e édition, le Urban Photo Award a sélectionné 10 photographies pour décrocher le prix spécial de son festival de la photographie urbaine.
Le Urban Photo Award et son “Special Prize”
Les 10 projets, sélectionnés par le président du jury et photographe pour l’agence Magnum Bruce Gilden, seront publiés dans un ouvrage photographique en son honneur. Ce prix spécial est décerné parmi toutes les catégories des photographies proposées, selon les thématiques rues, espaces, créativité et “people”.
Cette année, le nombre de participations au concours a explosé, avec près de 3 000 participants pour plus de 11 000 propositions de photographie. Le gagnant ainsi que le classement final sera annoncé le samedi 24 octobre lors du festival Trieste Photo Days, avant d’être publié sur le site Urban photo awards.
Une série en noir et blanc ou les expressions des sujets sont centrales. Dans ces portraits de rue, on retrouve hommes, femmes, enfants, personnes âgées sans distinction aucune ; habités par toutes sortes de sentiments. Curiosité, joie, questionnement, étonnement, dégoût, peur, ces photos expressives captivent par le large spectre d’émotions représentées.
La série en noir et blanc présent les napolitains entre attachement aux traditions, loisir, métier et quotidien. On retrouve marins-pêcheurs, bouchers, groupe de jeunes, artistes de rue ou encore chanteurs traditionnels. Le tout d’un noir et blanc granuleux et contrasté.
Le quotidien d’une région côtière est ici mise en avant, présentant une diversité qui fait le charme d’une station balnéaire. Des papis qui ouvrent des huîtres, un garçon qui a trouvé un crabe, des jeunes qui s’amusent dans une fête foraine… Autant de visions différentes d’un habitat au plus près de la mer.
Des gens qui avaient tellement faim qu’ils mangent debouts dans la rue glaces, gauffres, churros ou pizzas, voici le sujet de la série Craving. Dans des couleurs criardes, hyper saturées, des gens qui se rassasient sont capturés par l’objectif du photographe.
Des portraits délirants probablement faits à l’iPhone avec l’effet de fond noir, voici le projet “my own people”. Les traits sont accentués à la manière de caricature : les traits sont grossis, les yeux partent dans tous les sens, le nez se trouve agrandi et les modèles sont désignés par des “monsieur triste”, “madame humour” ou encore “madame boucle d’oreilles”.
Dans la série “pier to pier”, on ne peut s’empêcher de penser aux photos de Martin Parr : des photographies au flash en pleine journée à la plage, mettant en scène des scènes de vie, des enfants, couple ou personnes âgées. Des clichés décalés et humoristiques aux couleurs vives.
“Populous” est une série photo qui donne à voir le voyage de son photographe. Pérou, Ukraine, Uzbekistan, Guatemala, Brésil, Cuba, Canada… Les clichés présentent une diversité tant au niveau de leur localisation que des personnes photographiées, toujours dans ce qui semble être des moments pris “sur le vif”.
Une balade à la plage, des corps qui se tordent et se prélassent ou qui jouent sur le sable chaud, malgré le noir et blanc lumineux, les clichés de la série “Promenade” dégagent une chaleur d’été. Ça rappelle les vacances, les après-midi farniente sur la plage et le doux bruit des vagues.
De cette série se dégage une ambiance pesante, où les jumeaux se mêlent aux ombres. “The world shadow” présente des portraits moroses dans un noir et blanc ou l’obscurité prend le dessus, si bien que même les scènes de fête peuvent paraître oppressantes.
“Working class virus”, c’est une mélange perturbant, les sujets semblent pris sur le vif dans leur environnement, pourtant, tous fixent l’objectif. Le spectateur est fixé, si bien qu’il pourrais presque avoir l’impression de déranger. Dans cette série, masques sanitaires et intimité se côtoient.