L’artiste néerlandaise Thirza Schaap fait du beau avec du laid. Elle met en scène des déchets plastique dans des compositions à la beauté ironique pour dénoncer l’impact de l’Homme dans la destruction des fonds océaniques.

Plastic Ocean interroge nos modes de consommation toujours plus frénétiques. En alliant photographie et sculpture, Thirza Schaap questionne plus particulièrement notre rapport au plastique et comment cette relation a évolué au fil du temps. Elle rend compte de notre système de valeur encore très attaché à l’idée de posséder des objets matériels. Elle expose l’ère du jetable et ses effets destructeurs.

Une beauté ironique
À première vue, les photographies de Thirza Schaap sont belles. Minimalistes, colorées, harmonieuses… Jusqu’à ce qu’on les observe plus attentivement et que l’on décèle les déchets plastiques.
De cette contradiction entre apparence et réalité, naît un sentiment de surprise, mais aussi de tromperie et de dégoût. Quand on réalise qu’il s’agit de déchets s’ensuit un dur retour à la réalité, un sentiment qui fait écho à la prise de conscience écologique nécessaire pour préserver nos fonds marins.


Deuil écologique
Thirza Schaap appelle ce sentiment “le deuil écologique”. Comme les natures mortes du courant artistique la Vanité, Plastic Ocean représente la fragilité de la vie humaine et la fatuité de ce à quoi l’homme s’attache durant celle-ci.
Les thèmes typiques de la Vanité que sont la mortalité, l’éphémère, l’abondance sont ici remplacés par des bouteilles, des paniers et des bols – des articles à usage unique dont on se débarrasse rapidement. Ces objets ont une durée de vie si infime qu’ils en deviennent des objets vides de sens symboles d’une destruction sans fin.
“En réalité, nos plages sont couvertes de confettis de plastique, et il n’y a rien à célébrer à ce sujet” conclut l’artiste.

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