Après Antoine Bisou, le chercheur de pépites, c’est au tour de Pierre Templé de s’assoir à la table de Beware et de nous parler de musique.
Programmateur du Lieu Unique, du festival Villette Sonique, du festival Variations et anciennement de la route du Rock, Pierre Templé est un homme à tout faire dans son domaine et dans son environnement, à savoir à Nantes.
Un lieu (vraiment) unique
Quand on lui demande de nous expliquer ce qu’est le Lieu Unique, Pierre Templé évoque un lieu utopique. Il rassemble des spectacles de danse, de théâtre, des expositions, beaucoup de concerts, des débats d’idées etc… Le concept depuis son ouverture en 2000 est de créer une ville dans une ville avec notamment un hammam, un bar, une crèche ou encore un salon de lecture.
« L’idée c’est que c’est un vaisseau amiral dans lequel on peut vivre, expérimenter, sentir, échanger… Et puis c’est un lieu qui est poreux entre la rue et les spectacles. »
Pierre Templé
Le Lieu Unique est la maison mère du festival Variations, festival pluridisciplinaire qui met à l’honneur le piano et les claviers. Le but : proposer un point de vue différent sur une scène à travers plusieurs instruments. Le concept qui peut être ressenti comme une contrainte, offre finalement beaucoup de liberté.
Des conditions particulières
Pour sa 5ème édition, le festival Variation n’a évidemment pas pu se dérouler dans des circonstances normales. Comme tous les autres festivals depuis plus d’un an, il se visionnera en streaming. Outre la baisse de qualité du son, Pierre Templé déplore le manque de présence physique dans la salle. Pour les organisateurs mais aussi et surtout pour les artistes.
« Pour moi un concert c’est un son qui se propage dans un espace qui a une architecture particulière. Le streaming fait complètement perdre ça ».
Pierre Templé
Pierre Templé et son équipe ne baissent pas les bras et ont toujours pour objectif de faire de leur mieux, malgré tout et malgré de nouveaux enjeux, de plus en plus écologiques. Ils continueront tout de même pour l’instant à privilégier le côté artistique à celui du business. Ne pas inviter certains artistes d’Outre-Mer en raison de l’empreinte carbone n’est pas une priorité. En revanche, « penser local dans ce qu’on peut offrir autour de l’artistique est une évidence ».