La caméra embarquée du petit frère d’Orelsan, Clément Cotentin, est de retour ! Un an après la saison 1, elle nous dévoile le processus créatif de l’album “Civilisation” (2021), réalisé entre deux confinements, un mariage et des allers-retours entre Caen, Paris, le Mexique, Miami et la Bretagne.
Exit la vision d’auteur, tout le monde semble s’épanouir dans l’industrie. Et si Clément Cotentin, que nous avions rencontré l’année dernière à l’occasion de la sortie de sa série documentaire, nous faisait part de son projet de se consacrer à la réalisation, il n’a pas menti. Il annonce dès le générique de début du premier épisode stopper sa carrière de journaliste sportif pour être au côté d’Ablaye, Skread et son frère, H24 !
Cette 2e saison, à la post-prod très générique et à l’allure d’une TV-réalité, nous amène tout entier dans un huis clos créatif. Mars 2020, annonce du confinement, Orelsan part s’isoler dans sa maison familiale à Caen. Ça tombe à pic, le studio qu’il faisait construire dans son jardin est fin prêt ! Mais l’ambiance est morose, l’inspi n’est pas au RDV.
Si on doit saluer la réalisation de Clément Cotentin, c’est bien en sa capacité à retranscrire le cataclysme du processus artistique d’Orelsan. De la page blanche aux mille idées décousues par minute du rappeur, on assiste à une préparation d’album sens dessus dessous. In situ, la caméra vogue entre la perte des notes qui contiennent les ébauches de l’album, consignées sur l’ordi d’Orelsan, aux changements de décor. Mexique, Bretagne, puis re-Mexique. L’équipe a du mal à se retrouver.
Un fossé semble s’être creusé entre les amis. Dû à leurs carrières, la rentabilité, le succès, l’exigence du marché. En regardant cette saison 2, on comprend ce qui a donné naissance à “Civilisation”. La perte du sens, la perte de l’authenticité qui faisait le sel de l’œuvre d’Orelsan, une perte d’humanité… Va-t-il la retrouver ? La réponse est dans l’album…