2 jours après la sortie d’un premier extrait clipé, Orelsan dévoile un des albums les plus attendus de l’année et signe un retour soigné.
Orelsan sait faire parler de lui. 4 ans après la sortie de La fête est finie (3 ans après sa réédition), Orel revient avec « Civilisation » qui sonne comme une délivrance après l’attente suscitée par une campagne de com et un teasing millimétrés.
En effet, quelques semaines après la sortie du docu filmé par son frère Clément, le caennais dévoile la date de la sortie de son album. Fin octobre, il annonce sortir 15 éditions différentes du projet. Il n’en fallait pas plus pour faire péter le site de réservation lors de l’ouverture des précommandes.
Résultat : l’album est disque d’or avant même sa sortie avec plus de 50 000 ventes. Nul doute que des milliers de fans ont attendu ce fameux jeudi soir minuit pour se mettre une dose de nouveautés de leur rappeur préféré.
Et on peut leurs donner raison. Dans la forme, le rappeur continue de jouer avec les codes de la discipline. Sur le fond, Orelsan explore son cynisme pour dévoiler un constat froid de la société. Le titre « Manifeste » nous plonge en pleine manifestation violente et tacle les médias et les réseaux sociaux. Dans « Rêve mieux », il s’attaque aux influenceurs et dénonce la quête de l’argent comme unique motivation.
Il profite également de ce projet pour reformer le duo des Casseurs Flowteurs avec Gringe, une parenthèse qui voit s’enchainer les punchlines bien senties. La collab avec ses héros The Neptunes est plutôt décevante, se limitant presque par une prod aux sonorités R’n’B US. Plus empathique que jamais, Orelsan consacre quelques titres à l’amour et sa fragilité, son amour pour sa ville (oui encore) et sa nouvelle vie.
Il signe un album qui est un marqueur de son époque, un témoignage des pensées sombres et des espoirs fragiles. Le génie d’Orelsan est de trouver les mots pour dépeindre son paysage et ses émotions. Il en a fait un album aux allures de bilan qui saura ravir les fans mais qui pourrait bien avoir du mal à conquérir un nouvel audimat.
1 commentaire
Vienne Laurent
Cet album est un chef d’œuvre…un de +
Un fan inconditionnel