Quand on observe le travail de l’artiste new-yorkais Mike Lee, il est difficile d’imaginer que ses personnages sphériques prennent forme sur une toile à l’aide d’un pinceau. Pourtant, celui qui a évolué dans les plus grands studios de création 3D a bel et bien délaissé sa palette graphique pour nous offrir, en peinture, des moments de vie chargés de tendresse. Éliminant les détails superflus et affichant une technique hors du commun, les compositions harmonieuses de Mike Lee n’ont pas fini de voyager dans les galeries du monde entier.

Après plus de 10 années passées à dessiner pour les studios de production LucasArt ou encore Hornet, Mike Lee a lancé sa carrière d’artiste en 2015 avec une première exposition collective à Los Angeles. Optant à ses débuts pour le crayon à papier, Lee réalise des scènes du quotidien résolument travaillées. Une rame de métro, un bar ou une rue, l’artiste nous fait prendre de la hauteur et nous perd agréablement dans la multitude de détails que suggèrent ses compositions. Pourtant, Mike Lee voulant jouer davantage avec la lumière, délaisse progressivement la mine graphite pour la peinture à l’huile et les nuances offertes par cette dernière.


Avec ce changement, l’artiste se recentre naturellement sur l’essentiel et élimine les angles pour mieux jongler avec les tons monochromes. Les scènes globales de vie deviennent alors des corps géométriques qui flottent dans leur cadre, nous touchant avec grâce et légèreté. Mike Lee, avec ce virage artistique, signe ses premières expositions en solo aux États-Unis, notamment à la Arsham/Fieg Gallery de New-York puis au Japon, lui assurant la renommée qu’il mérite.



Au travers de ses peintures, l’artiste livre un imaginaire poétique. En septembre dernier, lors de son exposition baptisée I’ve Missed You à la galerie The Garage d’Amsterdam, Mike Lee s’inspire du sentiment de séparation rencontré par les familles de migrants afin de composer, en réaction à ce déchirement, une série célébrant l’amour et la joie des retrouvailles. L’artiste raconte à ce sujet : « L’aspect le plus important de mon travail est la visée émotionnelle que rencontre le public avec mes tableaux ». Pour cela, Lee modélise ses sujets dans leur forme la plus abstraite, créant une atmosphère universelle immédiatement perceptible par tous.

