Chez Beware, on a pu découvrir l’artiste Cripsta en page centrale du dernier numéro d’Errratum. Ce qui est cool avec ce journal, en plus du fait qu’il soit gratuit et dédié à l’art visuel, c’est que les illustrations sont format poster, un bon moyen de retapisser les murs de son appartement.
Cripsta, ou Alessandro Cripsta, est un jeune illustrateur Milanais à l’univers ésotérique. Après deux ans à Londres ou il étudie et pratique l’illustration, il retourne en Italie pour vivre de sa passion qui l’habite depuis l’enfance.
Tout comme Ricardo Cavolo dont on parlait il y a peu, il puise une certaine partie de son inspiration iconographie dans le jeu de tarot et ses symboles qu’il allie avec ceux de la mythologie grecque et égyptienne. On croise donc Anubis, dieu funéraire, Athena, déesse de la guerre mais aussi de la sagesse ou encore Thot, dieu lunaire.
Mais Alessandro Cripsta s’inscrit complètement dans le paysage de l’illustration contemporaine, avec des thématiques plus actuelles, comme l’illustration de la chanson Dead Flowers des Rolling Stones ou le portrait du peintre et écrivain italien, Dino Buzzati.
Dead Flowers
Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place
Les illustrations d’Alessandro Crispa sont des constructions, souvent en triptyque, ou s’enchevêtrent de nombreux symboles. On se demande alors si chaque portion fait partie d’un ensemble plus grand qui raconte une histoire, comme une sorte de rebus niveau 4, ou si chaque élément est dissociable de l’autre. Les couleurs sont vives mais pourtant il y règne une ambiance un peu lugubre, de soleil froid tirant vers la nuit, accrue par la verticalité de la composition.
Crispa ne se refuse aucune expérimentation et aime tester de nombreux médiums : il dessine à l’encre, aux marqueurs, puis lorsque les bases sont appliquées, il retravaille le tout au numérique. Quand il n’utilise pas son ordinateur, c’est à l’aquarelle qu’il perfectionne son style.
Il est aussi l’un des cinq membres du collectif TurboSafary, qui se présente sur Facebook comme un association sportive et s’exprime sur les murs, une des premières surfaces sur laquelle il s’est exercé.
Vous pouvez retrouver Crispa sur