“Toujours plus haut, toujours plus innovant…“ À eux seuls, ces mots résument l’état d’esprit de cet artiste basé à Prague. Quand Jan Kalab naît en 1978 en Tchécoslovaquie, la culture des graffitis n’avait pas encore atteint le monde oriental. C’est dans les années 90, alors que le pays s’ouvre aux influences occidentales, que Jan devient un des pionniers local et fonde le collectif emblématique DSK. Écrivain le jour, l’artiste passe de nombreuses nuits sans sommeil autour de chemins de fer, de postes de police, etc…
La prochaine étape de sa carrière sera New York, le temple du street-art. Il y acquiert une notoriété en peignant entièrement des voitures. C’est à la même époque qu’il découvre comment repousser les limites de son art : le graffiti en 3D. C’est un nouveau défi pour Jan Kalab mais qui reste fidèle à l’esprit de compétition et d’innovation de la scène urbaine.
Jan Kalab : Du street-art à l’abstraction
C’est en 2007 après n’avoir plus rein à prouver que Jan décide de troquer ses sprays contre la peinture acrylique et des pinceaux. C’est une nouvelle étape dans sa vie d’artiste. Il devient diplômé de l’Académie des beaux-arts de Prague et dévoile en 2008 sa première exposition personnelle à Prague. Jan Kalab fait alors le tour du monde pour présenter ses œuvres. Roumanie, Argentine, Allemagne et États-Unis sont les premières destinations pour l’artiste.
Avec le temps et l’expérience, ses formes deviennent plus géométriques, plus harmonieuses. Il utilise des carrés, des cercles colorés pour exprimer ses nombreuses obsessions. Jan joue avec les cercles et ses imperfections pour représenter des variations infinies autour de la profondeur, du temps et du mouvement. Son travail des courbes créé un jeu entre structure et perception dans ses peintures et sculptures.
L’artiste accorde une place primordiale au côté social de ses projets. L’énergie collective aura toujours été cruciale dans son processus de création. Cette façon de voir l’art va le pousser à s’investir dans des événements collectifs. Il est, notamment, le co-créateur d’un espace culturel appelé Trafačka à Prague. Plus de 160 expositions y ont eu lieu depuis son ouverture en 2006 jusqu’à sa fermeture en 2015. Seul ou collectivement, la devise, elle, reste toujours la même après toutes ces années : “toujours plus haut, toujours plus innovant“, un hommage à l’âme du graffiti.
Tout aussi cool, le travail du graffeur Pref qui peint des œuvres alliant typographies et illusions d’optiques.
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