Le groupe parisien dévoile un single aux textes réflexifs et à la mélodie définitivement électro.
« Ghost Town » aurait pu ne jamais voir le jours. Après un enchaînement de mésaventures, le groupe FOAMS a failli tout arrêter. Pourtant, ils signent un retour triomphant avec ce single, marqué par une esthétique profondément narrative.

Pour l’amour de la musique
Sophia Radi, Alexandre Laudou, Ferdinand Rautureau, Anatole Bonnafous et et Paul Audry sont liés par l’amour de la musique. Du rock d’abord, formant à l’origine un « live band » qui se déployait pleinement sur scène. Un ensemble cependant menacé par la perte de l’intégralité de leurs instruments lors d’une inondation, qui aurait pu signer la fin de FOAMS.
À cela s’ajoute le départ de Sophia en Norvège. Le groupe cherche alors les moyens pour continuer à créer ensemble, malgré la distance et avec de nouveaux outils. Rapidement, les membres expérimentent sur des synthétiseurs et se lancent dans des productions plus électroniques. C’est un second coup de foudre, dont découle un changement de fond de leur processus créatif.
« Ghost Town », une électro mélancolique
Dans ce single c’est la frénésie urbaine qui est centrale. Déclaration de désamour aux grandes villes, les faux semblants qui y pullulent sont remis en question. Peut-on réellement apprécier un monde froid, dans lequel on joue un rôle pour les autres sans arriver à jamais s’y sentir pleinement adapté ? Une question au cœur de l’actualité, que pose également Feu! Chatterton dans son dernier album.
L’expression de « Ghost Town » m’est venue quand j’étais en Norvège. Je me suis retrouvée seule au milieu de toute cette verdure et ce silence si caractéristique des pays nordiques. Je pensais à ma vie parisienne en me demandant si elle me manquait vraiment, si cette vie qui défilait à une vitesse folle me faisait encore rêver.
Sophia Radi





Un malaise dans la foule, vidée de sens, qui se retranscrit dans le visuel de la « live-session« . Évoluant dans l’atelier déserté de la sculptrice Roseline Granet, la vidéo s’arrête temporairement sur chacun des musiciens, éloignés les uns des autres. Perdus dans la masse de corps décharnés, baignés d’une lumière froide, ils font vibrer une électro presque brutale, mais nette, aux touches pleinement inspirées de Justice.
En attendant l’EP, prévu pour le 11 juin, retrouvez l’actualité de FOAMS sur Instagram.