Étienne Poiarez - Le 19 mai 2017Né à Reims en 1983, Renaud Vigourt commence à se faire un nom en 2010, comme graphiste et illustrateur indépendant avec une touche des plus singulières. Dans son monde, on croise d’étranges silhouettes en train de se fluidifier puis d’exploser, au sein de paysages tout aussi déformés et tordus dans tous les sens. Les matières et les couleurs éclatent dans une grande effervescence psychédélique, avec un brin de surréalisme dans ce mixe poétique d’éléments hétéroclites donnant vie à des organismes à la lisière du rêve. Membre de l’Atelier d’impression artisanale Superseñor en 2011, où il imprime et édite ses productions, sa pratique artistique mélange collage et dessin via la sérigraphie, en utilisant les trames, les matières et les surimpressions avec brio.
Du côté des influences, l’artiste cite volontiers Giorgio De Chirico et Francis Bacon pour les classiques, David Lynch et Mark Frost avec leur monumentale série “Twin Peaks“, l’humour noir et absurde des Monty Python ou encore la science-fiction de Katsuhiro Otomo (le célèbre manga “Akira“) et l’anticipation de Terry Gilliam (le film “Brazil”). On croise son travail dans de nombreuses revues, Muze Magazine, Cataclysm, Wired (Germany), Hohe Luft magazine, New Scientist, etc. On croise également sa patte sur les pochettes des différents projets musicaux du beatmaker Zerolex ou sur des affiches de lives de La Femme, The Soft Moon, J.C. Satàn ou encore General Elektriks. Flottantes et virevoltantes, ses formes bordent nos esprits sous des latitudes cosmiques. Laissez-vous aller… Bon voyage !
