Si vous traînez du côté de Brick Lane à l’Est de Londres, vous y trouverez peut l’Éden. Un petit stand niché dans le joyeux bordel du Sunday Upmarket où un certain Dan Hillier vend modestement ses œuvres.
Dans ce stand s’agglomère des chimères, des boucs qui fricotent avec de grands sages, des navires voguant sur des chevelures, des masques abritant une forêt, un hibou géant enjambant la ville. L’artiste s’empare de gravures datant de l’ère Victorienne et les modifie à l’encre, au collage, en sort des exemplaires uniques ou des sérigraphies, des œuvres au paroxysme de l’hybride, entre 19eme et influences steampunk.
Artiste d’ores et déjà repéré par Saatchi, il se réapproprie le patrimoine visuel de son pays pour raconter sa propre histoire, celle d’un brassage influencé par ses voyages, où les gravures jouent aux cadavres exquis.