Le jeune Québécois revient avec “Crash”, un album intime particulièrement réussi.
Quatre ans après son premier album, Les Louanges revient avec un album mature et honnête. Alors qu’il se lance dans une réflexion sur plusieurs années d’expérience, il partage tout son cheminement dans un ensemble touchant et harmonieux.
Un album marqué par l’honnêteté
En décembre, Vincent Roberge se confiait sur le nouvel album du projet porté par Les Louanges : “Je me suis rendu compte d’à quel point la vraie vie a frappé ces dernières années.” Lors d’une interview avec Beware, il précisait : “C’est comme toutes les vraies premières fois, si je tombe amoureux maintenant, c’est de manière plus mature. C’est plus des petites flammes, c’est des vrais trucs.” Plus intense, peut-être, “Crash” est définitivement un album à cœur ouvert.
Il s’y pose, se livre et revient sur les trois dernières années de sa vie. Éminemment romantique, on le retrouve face à la rétrospective d’une histoire qui débute et qui se termine. Le titre “Facile”, par exemple, dresse le portrait d’une rupture douce-amère, d’un après aussi douloureux que mature. Un contre-pied cuisant à l’enthousiaste “Qu’est-ce que tu m’fais”.
Un peu plus de poésie
Le talent de Vincent Roberge est aussi dans la composition. Groovy, rétro et moderne à la fois, “Crash” déploie une gamme de sonorités qui suivent le fil des émotions et des étapes de cette introspection. Pour l’artiste, un titre débute par la production musicale. À ses côtés, Félix Petit, l’aide à développer l’univers d’un morceau, des premières notes au texte.
Ses textes, d’ailleurs, sont ceux d’un élan instinctif. Il décrit leur processus d’écriture : “On fréquente beaucoup de rappeurs et ça a un peu influencé notre manière d’enregistrer. On arrive souvent en studio en n’ayant qu’une ligne directrice au niveau des textes, et on improvise un peu sur place, c’est presque du freestyle (rires).”
Il me semble qu’il n’y aurait pas de poésie s’il n’y avait pas ce regard premier, l’émerveillement dans la contemplation et la méditation du monde, et l’exaltation où nous met, justement, le spectacle du monde et de l’univers, c’est un lien très primordial pour la poésie.
Gaston Miron – extrait du morceau “Gaston”
Autre influence explicite, le poète Gaston Miron à le droit a un interlude sur la poésie. On l’entend dire : “Il me semble qu’il n’y aurait pas de poésie s’il n’y avait pas ce regard premier, l’émerveillement dans la contemplation et la méditation du monde, et l’exaltation où nous met, justement, le spectacle du monde et de l’univers, c’est un lien très primordial pour la poésie“. Et il y a, en effet, dans les textes des Louanges, un élan poétique indubitable, tiré de ce regard tourné vers le passé.
Mais le passé n’est pas seul à avoir la part belle dans “Crash”, et le titre éponyme en devient un souffle d’espoir. Accompagné de Corneille, dont la voix est à elle seule une Madeleine de Proust, il chante des lendemains plus doux.
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