Comme vous le savez, sur Beware! on adore parler d’urbex, et cette fois-ci on vous enmène, accompagné de Terra Découverte, au coeur d’un chantier naval en ruine dans la région de Toulon. Abandonné depuis 1989, ce lieu est devenu un spot d’exploration urbaine atypique dans lequel plusieurs street artists s’expriment désormais.
Un lieu rempli d’histoire
C’est en 1711 que l’histoire de ce chantier naval commence. Alors que la ville s’impliquait considérablement dans la construction de bateaux, les premiers chantiers prennent place.
En 1855, avec le développement de l’industrie, ces chantiers forment la société des Forges et chantiers de la Méditerranée, aussi appelée Société nouvelle des forges et chantiers de la Méditerranée, dont le fondateur n’est autre que le célèbre ingénieur anglais Philip Taylor. En 1917, dans l’optique de permettre l’accession aux chantiers navals à la voie ferrée, un pont est construit par la société de Gustave Eiffel.
Jusqu’en 1944, la société prospère : elle emploie plus de 2000 hommes et construit différents types de navires allant de dragueurs à des bateaux de luxe en passant par l’édification de cargos. La société a même édifié et exporté des navires de guerre pour la Russie et l’Italie notamment.
Pendant la Seconde guerre mondiale les Allemands la bombardent ce qui interrompt ses constructions. Toutefois, dès 1949 la société repart de plus belle : ses chantiers reprennent et sont même modernisés et agrandis.
Mais si les bombardements allemands ne l’ont pas anéantie, c’est la concurrence étrangère, les chocs pétroliers successifs de 1973 et 1979 et la tertiarisation de l’économie qui auront raison d’elle. Pendant plusieurs années, la société résiste comme elle peut à la crise, mais en 1966 elle cesse son activité et est reprise par les Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM) qui décide finalement de fermer ses chantiers en 1989. Cette fermeture constitue un choc pour La Seyne-sur-Mer, l’entreprise représentant de nombreux emplois pour la commune, qui doit alors se reconvertir dans d’autres secteurs comme le tourisme ou les métiers de la mer.
Un lieu d’expression artistique
Après son abandon en 1989, le chantier naval de La Seyne-sur-Mer a été totalement délaissé par la ville. Il s’est vu pillé et s’est progressivement détérioré. Toutefois, malgré son abandon, le lieu continue de voir défilé un certain nombre de visiteurs et se transforme peu à peu en squat où tagueurs et graffeurs y expriment leur fibre artistique. On retrouve les traces de ces artistes sur les murs du chantier qu’ils ont recouvert de peinture.
1 commentaire
maurice chevanne
oui toute ma jeunesse et aussil histoire de la famille 1 tante 1 oncle mon grand pere ma soeur y ont travaillé sans compter voisins et amis une belle page qui s etermine tristement