Dans les moments les plus difficiles, notre esprit est happé par les aspects les plus négatifs de notre vie; il devient difficile de percevoir ce qui peut nous rendre le sourire. Nous regardons de trop près ce qui nous rend malheureux alors qu’il suffirait de prendre un peu de recul et d’épurer cette toile que représente le paysage de notre existence pour n’en retenir que l’essentiel; la quintessence. Je te parle de cela car c’est ce que fait Carlo Amen dans son travail, révéler les couleurs, les lignes et les énergies qui importent; ce qui le fait vibrer. Je te fais son portrait ci-dessous.
Hyper actif et grand voyageur, tu as peut être entendu parlé de Carlo en tant que tatoueur. C’est d’ailleurs, entre autres, grâce à cette activité qu’il a pu parcourir le monde. Lors de ces voyages, l’artiste pique les dermes et s’enrichit des cultures qu’il rencontre. Aujourd’hui installé à Paris, il officie au salon de tatouage Les Maux Bleus dans le Marais aux côtés d’autres tatoueurs talentueux que sont Carin Silver, Sixo Santos et Krvll.
Ce n’est pas Carlo le tatoueur qui m’intéresse de conter ici mais bien Carlo le peintre. Très récemment, Amen s’est plongé dans une nouvelle exploration artistique où l’on retrouve son style à base de couleurs, lignes et visages féminins simplifiés à l’extrême.
Dire beaucoup avec peu de traits
Très influencé par le cubisme, l’artiste choisit donc de représenter un pan de sa réalité et ne s’encombre pas des contraintes du point de vue physique pour s’exprimer. Simplicité et minimalisme sont les maître-mots de son oeuvre. Simplicité n’est pas simpliste, en effet les aplats, lignes et silhouettes naïves sont issues d’une réflexion et d’une prise de recul pour transmettre un sentiment, un avis.
Les couleurs sont vives et les tracés sont enjoués et dynamiques. Du paysage au visage de femme, de l’oiseau au vase fleuri; Carlo peint sa liberté de vivre et d’exprimer son art en toute contradiction. En vrai coup de cœur, je ne peux que te conseiller d’aller voir son exposition au BAM Karaoke Box Parmentier au 40 rue de la République Paris 11. Tu as jusqu’au 18 juin pour en profiter.
Si tu souhaites suivre son travail et ses aventures, c’est ici