Les clubs ont beau être fermé, celui qui résonne dans la tête de Boston Bun ré-ouvre pour continuer à nous faire danser.
En octobre, Boston Bun nous faisait danser avec “Whenever You’re Ready“. Premier extrait de son nouvel album, cette entrée en manière débute l’univers de “There’s A Nightclub Inside My Head”, qui se dévoile aujourd’hui.
Le club dans l’ADN
Thibaud Noyer tombe dans la culture club à l’adolescence, grâce à son oncle, à l’origine du groupe You Man. Le futur Boston Bun confie : “J’allais le voir en concert, c’est grâce à lui que j’ai commencé à mieux comprendre la musique électronique. J’adorais le côté weird de l’électro qui ne ressemblait à rien d’autre tant dans les sonorités que les structures.”
En parallèle, fasciné par les clips qui défilent sur son écran de télévision, il se lance dans des études de cinéma. Et, fidèle à ce côté weird, il le retranscrit aussi dans ses premières vidéos. Il commence aussi à mixer, des mash-up surtout, entre rock, électro et house music. Quand il arrive à Paris pour travailler dans une boîte de production, il rencontre tout le beau monde de la French Touch.
Il se remémore : ” Lorsque j’arrive à Paris, je décide de m’installer le plus près possible du Social, rue Saint Denisà dix minutes à pied, et j’y passe ma vie. J’y suis le mardi, le mercredi et le jeudi soir pour le Petit Social Club où toute la jeune scène électronique se retrouve.” Un choix stratégique, qui l’emmènera, rencontres après rencontres, au cœur du label Ed Banger. Il y côtoie notamment le producteur Pedro Winter, avec qui il partage immédiatement un studio d’enregistrement et collabore sur de nombreux projets.
Retrouver la touche Boston Bun
Avide de production, le DJ français marque ses titres et ses remixes d’un esprit 90′ ultra-efficace. Inspiré de la musique de Chicago, il veut aussi reproduire son rythme effréné de création. ” A l’époque, on sortait quasiment un titre par semaine, et lorsqu’un marchait mieux sur le dancefloor qu’un autre, on le repressait. “, il témoigne, “Ce côté hyper-productif me fascine, et c’était mon but en faisant de la musique : produire beaucoup, faire des édits et des remixes et les sortir les plus vite possible. ”
Une cadence de production qui le pousse à monter son propre label : Circa 99′. Mais ce tempo est violemment impacté par la pandémie. Forcé de ralentir, il profite de cette occasion pour monter un projet plus abouti et à son image. Il décrit ce nouvel album en ces mots : “J’ai pris ce temps pour visiter la discothèque dans ma tête. La dernière ouverte, en fait. La cabine, le sound-system, les escaliers, le bar, l’odeur, le bruit de ma chaussure gauche sur le sol collant, tout était exactement comme je l’avais laissé. Cela m’a ému pour être honnête, alors j’ai commencé à penser à la bonne bande-son qui pourrait s’intégrer dans cet espace. Et voilà. J’espère que vous passerez une bonne soirée.”
Avis aux nostalgiques, cet album va vous faire danser comme si personne ne regardait.