Non, ce n’est pas une blague. Le NFT prend le pas sur toute forme d’art jusqu’à effacer les œuvres originales… C’est le cas de la création de Banksy intitulée Morons : ce sont 100,000 dollars qui sont partis en fumée après que des investisseurs et collectionneurs décident d’en faire un NFT. Au revoir les œuvres physiques et bienvenue aux œuvres numériques !
Brûler un Banksy : un événement inédit pour l’art
Le NFT a été témoin d’une scène inédite le jeudi 4 mars dernier. C’est un grand événement qui a eu lieu dans le domaine artistique – et tout cela, en direct à New York. C’était une soirée de deuil pour Banksyet son œuvre Morons.
L’intention principale ici est d’être le tout premier événement où une pièce physique est transformée en une pièce numérique
Un porte-parole de l’événement
La transposition du physique au numérique pour en faire des enchères digitales semble plutôt ironique quand nous pensons au message transmis dans cette création. L’artiste y exprimait de manière satirique l’univers des ventes d’art où une scène de vente aux enchères se déroule. Un tableau y est mis en vente et nous pouvons y lire : “Je n’arrive pas à croire que vous achetiez réellement cette merde, bande d’idiots”.
Le NFT prend de l’ampleur
Pour respecter le talent et l’ironie de Banksy, l’œuvre brûlée a été diffusée en direct à New York. C’est une véritable cérémonie de deuil qui a été organisée en son honneur. Mais pourquoi la brûler ? C’est tout simple : pour les investisseurs et collectionneurs – notamment Injective Protocole et Superfarm -, dans ce processus de numérisation d’une œuvre, il était nécessaire de la détruire pour que sa version NFT soit la seule et l’unique à exister.
Encore et toujours avec les NFT, c’est un souci d’authenticité. Dorénavant, le seul exemplaire de Morons par Banksy se retrouve être un NFT créé par Superfam, le numéro 356 sur 500. L’œuvre a par la suite été mise aux enchères sur la plateforme OpenSea. Le futur propriétaire de l’originale de Banksy recevra également un certificat d’authenticité fourni par Pest Control, le service d’authentification “officiel” des œuvres de Banksy.
Quel avenir pour l’art numérique ?
Cette destruction d’une œuvre originale peut surprendre – dans le mauvais comme dans le bon sens. Si certains considèrent l’art comme devant être le contraire du numérique, d’autres voit là un véritable coup de génie qui s’inscrit dans l’évolution de l’ère numérique. Mais comme il s’agit là d’une grande première, difficile de se rendre compte si la transposition numérique sera plus bénéfique que la vente de l’œuvre originale.
En attendant, pour beaucoup, les NFT permettent aux jeunes artistes de se faire connaître grand public et de gagner leur vie grâce à leurs créations numériques. C’est le cas de Hugo Caselles-Dupré, de Obvious, qui voit cet événement comme une proposition de “quelque chose de novateur dans le domaine de l’art”. Pour lui, ce n’est qu’un premier pas vers la rationalisation de cet écosystème.
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5 commentaires
Mac Handless
Attention, il s’agit de Banksy et non Bansky comme vous l’avez écrit tout au long de votre article.
Erwan
Merci Mac, Ça fiat prtaie des eurrers évndietes, mias qui pssanet cpmolétnemet ipnaerçues
Cicéron
C’est quoi le NFT???
1904
Jeton non fongible (no fongible token) go google
Erwan
Hello Cicéron, on est en train de préparer un dossier pour l’expliquer :)