Au-delà de l’esthétique pur, ArtAct QC voit son art comme un vecteur de combat politique.
L’artiste anonyme ArtAct QC a fait le choix de livrer son combat grâce à l’art. Grâce à ses peintures digitales passionnées, il apporte son soutien à la lutte contre le néo-libéralisme qui, selon lui, ronge la société depuis plusieurs années.
Puissantes et engagées, les œuvres d’ArtAct dénoncent les violences policières et l’oppression d’une partie de la population. Souvent divisées en deux camps opposés, ses peintures mettent en scène des forces de l’ordre anonymisées, presque robotiques, réprimant ou marchants sur des citoyens plus individualisés et colorés. Un moyen pour lui de mettre en lumière ceux que certains cherchent à faire taire.
Ses créations sont alors le reflet d’instants pris à vifs, remplis d’émotions, qui s’apparentent bien souvent à la colère, la frustration, ou encore l’humiliation.
S’inspirant de la couverture des manifestations faite par les médias pour peindre, il partage ensuite ses œuvres sur Facebook et les accompagnent de textes engagés et de réflexions politiques. “Je n’ai pas la prétention d’être objectif. Je suis un illustrateur, je fais ce qui me plait” rappelle-t-il sur son compte Facebook. “J’aime les héros. Le héros classique, c’est le faible qui se soulève contre la puissance inique.”
L’artiste ne s’attaque pas uniquement à la répression politique et policière. Certaines de ses peintures numériques dénoncent la bien-pensance médiatique, la corruption ou encore l’hypocrisie. Bravant les frontières, il n’a pas non plus hésité à illustrer et dénoncer également ce qu’il s’est passé en France durant les manifestations des Gilets Jaunes.
Son engagement ne date pas de situation actuelle au Québec. Un blog, créé par sa femme, regroupe ses travaux datant de 2012 à 2014. L’artiste met d’ailleurs à disposition gratuitement ses peintures, téléchargeables en haute qualité et au format souhaité.
Si l’illustrateur a choisi de garder son identité secrète, ce n’est pas par crainte de censure mais plutôt par modestie. À l’image des militants qui inspirent son art mais qui ne sont jamais nommés, l’artiste préfère rester dans l’ombre et ainsi leur faire une place prépondérante.
Pour retrouver les œuvres engagées d’ArtAct QC, datant de 2012 à 2014, vous pouvez aller faire un tour sur son blog. Si vous êtes plutôt intéressés par son travail plus récent, rendez-vous sur sa page Facebook.
Si vous appréciez les artistes engagés, Beware! vous conseille Fintan Magee, un street-artiste qui a fait du réchauffement climatique et de la crise des migrants son combat.