We Love Green 2018, un sanctuaire de révélations

Image d'avatar de ninonhittaNinon Hitta - Le 9 juin 2018

We Love Green, un sanctuaire de révélations musicales où nous nous perdons dans des sonorités embrasées et harmonieuses au sein de scénographies contemplatives. Telle une parenthèse à travers le temps, nous découvrons une programmation unique voire exotique qui rassemble les continents. The Internet, Bjork, Oumou Sangaré, Ibeyi, dessinent les courbes d’un marathon vivant et poétique.We love green

À l’orée du bois, une marée humaine se forme et chemine paisiblement vers une étendue vaste et désertique. Telle une errance, nous découvrons au milieu des bois, des constructions monumentales, des tentes colorées et animations authentiques. Sous le soleil ardent, le flottement des drapeaux nous invite à une forme d’égarement et de flânerie. Récréation florissante et plaisante, nous oscillons selon nos envies entre ces quatre scènes musicales garantes d’univers spécifiques.We love green

Influencée par des mélodies iconiques, la scène française connait un tournant certain, tournant présent au sein de la programmation. Juliette Armanet, Lewis Of Man, Charlotte Gainsbourg, la délicatesse des sonorités se mêle à la grâce de la poétique langue française. Les premières notes résonnent, nous sommes conviés à des performances remarquables au sein d’une atmosphère chaleureuse et hypnotisante.We love greenWe love green

Tout doucement, nous remarquons que la luminosité s’estompe au sein de cette vaste étendue, ce qui permet de révéler la beauté des ornements des constructions. Tel un moment de répit, la performance de Charlotte Gainsbourg intervient. Les festivaliers se rassemblent paisiblement sous la sublime tente teintée de bleu pour entrevoir une figure emblématique. Entourée de néons, Charlotte Gainsbourg s’installe à son piano pour faire retentir les mélodies personnelles de son dernier album. Autoportrait sans concession, elle aborde les premières fois et les dernières fois avec une sensibilité touchante et poignante. Comme apaisante, la délicatesse de sa voix permet de créer une forme d’intimité avec une foule attentive et attendrie. Avec une justesse rare, l’artiste croise et entrecroise mélodies du présent et du passé comme Lemon Incest ou Charlotte. Un concert qui résonne comme un instant de douceur avant de retrouver une euphorie certaine au sein du festival.
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Ibeyi nous propose un art visuel esthétique, nous contemplons ces mouvements délicats en attendant les premières notes. Réelle immersion à travers la culture cubaine, nous découvrons des sonorités harmonieuses ponctuées de percussions. La force créative des deux sœurs repose dans la diversité des langues utilisées ce qui permet la création d’un univers unique. Les chants espagnols, yoruba et anglais abordent des thématiques empoignantes comme le racisme, les violences policières tout comme le réconfort et la bravoure. Les mélodies envoutantes, minimalistes résonnent dans nos esprits comme des prières légères. Reflet d’une complicité sincère, Ibeyi nous invite à l’évasion le temps d’un instant.We love greenWE love green

À la fois planant et fascinant, Myth Syzer réveille notre peau endormie en nous proposant une performance moderne et dynamique. Avec détermination, une ombre s’avance sur la scène boisée de la Canopée. Producteur reconnu mais pas seulement, Myth Syzer nous montre une certaine polyvalence en interprétant ses mélodies lancinantes avec Ichon, Bonnie Banane et Lolo Zouai. Atmosphère ensorcelante, nous assistons à un enchainement d’artistes venus chanter les relations et ruptures amoureuses. Comme un carnet de bord, Myth Syzer nous transmet des ressentis avec sincérité.We love green

Au fond de ce terrain boisé, un rassemblement de festivaliers intervient. Nous suivons le mouvement fluide de la foule pour nous diriger à nouveau vers la scène de la Canopée. Face à nous, une silhouette reconnaissable se forme. Les mots percutants de G.A.F et de More résonnent, nous remarquons que les mains se dressent pour créer des mouvements réguliers. Fille du saxophoniste Manuel De Brito, IAMDBB incarne une révélation prometteuse de la scène anglaise. Imperturbable, elle nous présente avec aisance la richesse de sa palette artistique. L’ascension remarquable et remarqué de ce phénomène musical se confirme et se poursuit.We love greenWe love green

Deux journées de (re)découvertes, de compositions émouvantes, de performances démesurées, c’est ce que nous avons vécu en immersion au sein du Bois de Vincennes. We Love Green nous permet une délicate évasion en confrontant des artistes émérites et perfectionnistes. En attendant la prochaine édition, la programmation exotique résonnera en nous comme un écho singulier.We love greenWe love green

We love greenWe love greenRemerciements à Because music.

Crédits photos: Clément Legal.

 

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Ninon Hitta
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