Avec sa dernière série, Karen Jerzyk nous fait visiter des lieux marqués par une présence surnaturelle.
Karen Jerzyk et l’étrange
Karen Jerzyk est une photographe américaine (dont nous avions déjà eu l’occasion de parler ici). C’est après avoir reçu son premier appareil photo numérique de la part de ses parents, qu’elle décide de se lancer dans la photographie.
La photographe est connue pour ses œuvres surréalistes qui utilisent des espaces souvent négligés, des bâtiments abandonnés et des thèmes de l’horreur et du fantastique.
Elle s’efforce de produire des photos certes étranges mais qui racontent une histoire, des photos qui se connectent avec le spectateur à un niveau personnel. En effet l’artiste insiste sur le fait que chaque image est ouverte à l’interprétation. Elle vise simplement à invoquer «la pensée et l’émotion».
Une nouvelle série fantastique
Dans sa dernière série, la photographe propose la mise en scène d’un fantôme dans différents lieux à l’atmosphère étrange.
Lorsqu’elle a décidé de photographier des personnes portant ces costumes de fantômes, elle était bien consciente de la réputation de cette manifestation surnaturelle dans la culture dominante : « Je sais que l’image de fantôme a été utilisée un million de fois auparavant, dans d’innombrables applications », a-t-elle déclaré, « mais nous étions en octobre et le timing était parfait et j’ai toujours aimé la simplicité et le caractère des fantômes de feuille », se justifie-t-elle.
À l’époque, l’artiste basé à Boston effectuait un rapide arrêt à Yellow Dog Village, en Pennsylvanie, entre deux voyages. Elle tombe alors sur un quartier abandonné qui l’inspire instantanément ; l’endroit parfait pour s’arrêter et prendre quelques clichés. En effet largement enthousiasmée par ses maisons délabrées et ses routes de gravier, Karen Jerzyk fait poser son modèle recouvert de draps blancs devant divers lieux dans le village, donnant ainsi naissance à une nouvelle série artistique et un nouvel aspect dans l’étrangeté de son propre travail.
« Cela me fait instantanément penser à mon enfance, et il y a quelque chose de magique à cela – si vous étiez un enfant qui grandissait sans ressources pour obtenir ou fabriquer un costume d’Halloween (je n’ai jamais été cet enfant, mais j’ai toujours eu des amis qui l’étaient, et j’ai aidé beaucoup de gens à fabriquer leurs costumes au fil des ans), il y avait TOUJOURS un moyen d’être un fantôme ».
Depuis son aventure à Yellow Dog, Karen Jerzyk a apporté ce simple costume avec elle, dans les zones rurales du nord-est des États-Unis, créant de nouvelles images troublantes, d’une seule figure posée sur un fond sombre et à l’atmosphère parfois glaciale.
Si le fantôme est souvent statique, positionné devant une maison, l’artiste américaine n’en fait pas une habitude et a notamment su créer la surprise avec son cliché mettant en scène le personnage à l’intérieur d’une habitation, une image fantastique, visible dans le reflet d’un miroir, accentuant le côté surnaturel et mystérieux de la scène.
Venez découvrir les autres œuvres de l’artiste sur son site.