Comment recréer une inondation virtuelle ? C’est le projet sur lequel s’est lancé le Studio Roosegaarde, agence danoise de design, avec son « Waterlicht project ». Signifiant en allemand « Lumière de l’eau », le nom préfigure déjà une douce poésie.
Si vous vous promenez le soir dans la vallée du Derbyshire, dans le centre de l’Angleterre, ne soyez pas surpris d’apercevoir de longues trainées bleutées flottant au-dessus des champs.
Cette installation est l’œuvre de l’agence Studio Roosegaarde, mise en place pour la première fois en 2015 aux Pays-Bas et, depuis octobre 2017, dans la vallée du Derbyshire, sur un champ couvrant 1,6 hectares.
Les flux lumineux font penser à des aurores boréales, ou, effectivement à une inondation, pour, nous dit l’agence, sensibiliser la population à la montée des eaux. Passez en dessous et vous aurez l’impression d’être submergé par la mer.
Le dispositif fonctionne grâce à des faisceaux lumineux alimentés par des moteurs et se déplaçant lentement du haut vers le bas.
Studio Roosegaarde est une agence composée de profils variés, architectes, artistes ou ingénieurs, travaillant sur l’espace, l’interactivité avec le public et la lumière via des installations souvent éphémères dans l’espace public.
La visée artistique de leur installation s’accompagne souvent de processus techniques innovants en amont. Dans ce domaine, l’un ne va pas sans l’autre. En effet, les premières réflexions et utilisations originales de la lumière en architecture – dans les boites de nuit dans les années 60 — ont succédé à des innovations d’universitaires américains ou de l’armée. Par exemple, la lumière stroboscopique a été créée par des universitaires dans les années 1940 avant d’être reprise par les scénographes des boites de nuit dans les années 1960, afin de donner à voir au public de nouvelles perceptions d’un lieu et de jouer sur les sensations.
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