Une des catégories les plus renommées du monde du journalisme est la photo. Aujourd’hui, afin de célébrer cette belle discipline, la 34e édition du festival international du photojournalisme Visa, se tenant du 27 août au 11 septembre 2022 à Perpignan, vous présente son palmarès de l’année des meilleurs clichés journalistiques.
Inaugurant le monde de la photographie journalistique depuis plus de 30 ans, le Visa image a été crée par Jean-François-Leroy en 1989. En ayant récompensé les plus grands, le festival international du photojournalisme est devenu l’apothéose pour les photojournalistes du monde entier. Cette année, pendant plus de deux semaines, à Perpignan, l’événement a présenté toute l’actualité mondiale à travers un objectif.
Guerres, cataclysme climatique ou encore misère humaine, 2022 a été particulièrement riche en fléau ainsi qu’en photo journalistique. C’est donc parmi de nombreux candidats que le Visa d’or News, récompense la plus prestigieuse dans ce domaine, a été remis au photojournaliste Evgeniy Maloletka grâce à ses reportages à Marioupol, en Ukraine.
L’Ukraine derrière l’objectif
Ciel grisâtre, sol recouvert de débris en tous genres, ville fantôme, pas de doutes, le paysage apocalyptique montre bien la violence du conflit russo-ukrainien. Durant des semaines, Evgeniy a parcouru la ville du sud de l’Ukraine, Marioupol, muni de son appareil, dans le seul but d’exposer au monde la situation actuelle du pays. C’est avec cette ambition et cette bravoure qu’il a réussi à décrocher la plus prestigieuse récompense de sa catégorie. Pris d’une grande émotion durant la cérémonie, il décide de dédier celle-ci « au peuple ukrainien ». Les autres nominés de cette catégorie étaient, Daniel Berehulak photographe australien d’origine ukrainienne pour son reportage “Des gens vivaient ici” (New York Times) représentant le massacre de civils à Boutcha, et Marcus Yam, reporter américain d’origine malaisienne, pour “La chute de l’Afghanistan” (Los Angeles Times).
Bien qu’il ait été le favori du jury, Evgeniy Maloletka n’a pas été seul à couvrir l’actualité visuelle ukrainienne. Accompagné de son confrère Mstyslav Chernov, les deux hommes ont été les derniers à avoir couvert le blocus de Marioupol pour l’Agence de Presse mondial, Associated Press (AP).
“L’actualité mondiale est notre priorité”
Cependant, similaire à la pandémie de Covid-19 de l’an passé, le conflit russo-ukrainien se hisse à la Une de tous les médias depuis février dernier. Bien qu’elle « gronde depuis huit ans aux portes de l’Europe » comme le rappelle Jean-François Leroy fondateur de Visa en 1989,
“Malheureusement, le monde continu en dehors de l’Ukraine (…) Il se passe des choses partout sur la planète dont, à cause de l’Ukraine, on ne parle plus. Et nous nous attachons à montrer l’actualité du monde dans son entièreté » Déclare à l’AFP Jean-François-Leroy, fon dateur de Visa en 1989.
Effectivement, la situation actuelle de l’Ukraine a su créer de vifs débats au sein de l’évènement. La cérémonie ayant pour but de représenter l’actualité mondiale, Jean-François est très attaché au fait de ne pas se focaliser sur un seul sujet « aussi important soit-il ». C’est pour cela que 25 expositions traitantes différents problèmes mondiaux sont au programme. Comme « l’interminable guerre afghane » par Andrew Quilty, « les rebelles de Birmans » par Siegfried Modola ou encore « l’impact de la pêche industrielle » capturée par George Steinmetz.
Les Visas d’or
Bien que le Visa d’or news soit le trophée le plus prestigieux et prisé, beaucoup d’autres ont été desservis au cours de cette belle cérémonie, en voici quelques-uns.
Le Visa d’or de la presse quotidienne a été décrochée par le journal quotidien danois Politikien, grâce au travail de Mads Nissen sur la guerre ukrainienne.
Le Visa d’or magazine a quant à lui été desservi Brent Stirton (reporter à Getty Images /National Geographic) pour son projet “Viande de brousse : à l’origine des épidémies”
Le Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est lui allé dans les mains du talentueux Sameer Al-Doumy, photojournaliste à l’AFP, pour « les routes de la mort » montrant la crise migratoire dans le nord de la France.
Le Visa d’or du Figaro Magazine ayant pour but d’honorer la carrière d’un photographe toujours en activité a été remis à Alain Keler photographe de l’agence Myop, célèbre en partie grâce à ses photos en Tchétchénie ou au Salvador.
La bourse Canon du documentaire est revenue à Irene Baqué qui servira à financer son œuvre sur la Casa Xochiquetzal, refuge pour les travailleuses du sexe retraitées de Mexico. Diffusé lors de l’édition 2023 du festival.
Si vous souhaitez voir la cérémonie dans son entièreté et/ou les œuvres présentées, rendez-vous soit sur le site officiel juste en dessous, soit à l’Église dominicaine de Perpignan où toutes les photos y sont exposées jusqu’au 11 septembre 2022.
Site officiel du festival : visapourlimage.com